Ordonnance tragique à Binic

Une ordonnance et une sévère... Voilà à quoi ne s'attendait pas le paisible port de Binic un pluvieux soir d'octobre.
Le cacheton, sous forme de fusée de détresse, fit ses effets. Explosion et panique dans la foule venue assister au spectacle pathétique, à défaut de frétillantes morues, de vieux barbeaux.
Puis un rafiot en flammes dans la marina, une vedette qui, à son pont défendant, avait le premier rôle. Et dans la cambuse, un corps sévèrement torréfié façon arabica.
Mais qui était l'odieux prescripteur de ce remède des plus indigestes ?
Un affreux criminel, un sanguinaire assassin ?
Non, moi, Bastien Legall !
J'avais dynamité, dispersé, ventilé aux quatre coins du bassin à flots un malheureux plaisancier.
Malchance, complot, geste prémédité, vengeance aveugle ? Mon meilleur pote, le commissaire Delaporte devra mettre les dragées doubles pour me sortir de la mouise...
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