Dans ce tout nouveau numéro, le fromage passe au crible de notre dossier spécial !
Vous êtes plutôt fromage pasteurisé ou fromage au lait cru ? Chez 180°C, nous sommes évidemment de grands défenseurs de la seconde catégorie et dès le début de ce dossier, nous essayons de comprendre pourquoi les fromages au lait cru sont régulièrement attaqués. S'il est un fromage qui a dû aussi batailler face aux géants de l'agro-alimentaire, c'est incontestablement le camembert au lait cru. Le député Richard Ramos dans Le Grand Entretien, revient sur cette guerre qu'il a menée... et gagné. Au coeur de cette bataille, l'INAO, l'Institut national de l'origine et de la qualité, dont on se demande, dans ce dossier, quel est son rôle aujourd'hui et ses pouvoirs pour éviter que demain, dans une autre région française, les artisans producteurs ne se retrouvent démunis face aux groupes industriels. À ce sujet, il est un producteur dans le Jura qui a décidé de travailler comme bon lui semble. Sylvain Robez-Masson est le dernier producteur de comté à l'ancienne et au feu de bois sur la commune de Thoiria. S'il ne produit qu'une meule par jour, elle est préparée dans les règles de l'art comme les recettes de fromages maison qui se sont glissées dans ce dossier spécial.
Tout cela n'étant bien évidemment qu'un simple avant-gôut de ce qui vous attend au menu de ces 192 pages !
Nombreux sont les chefs de cuisine, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les maraichers à défendre une agriculture du vivant, celle qui privilégie les cycles naturels, respecte la biodiversité et préserve les ressources naturelles. Soucieux de proposer ou de cuisiner des produits sains et goûteux, ces hommes et ces femmes militent pour développer l'agroécologie, les sols vivants ou l'agroforesterie. Pour comprendre ces termes nouveaux et les engagements qui en découlent, nous avons donné la parole à 4 d'entre eux, Marc André Sélosse, biologiste et professeur au Museum national d'Histoire naturelle infatigable défenseur de la biodiversité dans les sols qui aime souligner à quel point cette fine couche de terre, méconnue, joue un rôle primordial pour l'équilibre de la nature, Edouard Stalin de la Ferme de la Mare des Rufaux en Normandie, maraîcher qui a débuté sur des sols morts et qui par ses méthodes, a totalement retrouvé de la biodiversité dans ses sols et dans sa végétation, Bruno Verjus, chef étoilé Michelin à Paris qui rappelle que cuisiner, c'est ne jamais quitter des yeux le vivant et enfin, Luis Barraud, consultant en transition écologique qui accompagne les agriculteurs désireux de changer de paradigme. À ces rencontres essentielles pour comprendre l'agriculture et la nourriture du vivant, nos journalistes ont enquêté sur les vins vivants, le scandale des semences ou l'intérêt de la fermentation dans le vivant.
Dans ce tout nouveau numéro, le sucre passe au crible de notre dossier spécial !
La bière, le pain blanc, la charcuterie, le sel, les fromages fondus... Parmi les aliments qui provoquent l'ire des nutritionnistes et autres professionnels de la santé, il en est un qui concentre tout particulièrement leurs foudres : le sucre. Modes de production, transformation et utilisation dans l'agro-alimentaire, à la lueur de notre dossier spécial vous découvrirez que le problème n'est peut-être pas tant le sucre que l'usage qu'on en fait... Au menu également, partez à la découverte d'un élevage très confidentiel, celui des pigeonneaux de la haute cour du Tarn. Dans le Cantal, rencontre avec le double-étoilé Michelin Serge Vieira, qui défend sa vision d'une gastronomie responsable en s'appuyant sur un maillage de producteurs locaux. Puis on vous emmène à la mer, en Normandie, suivre la trace d'un pêcheur à pied «professionnel»... Si si, c'est un vrai métier ! La Saint-Jacques sera de la fête, d'autant qu'elle est de saison, du coup, la rédaction vous propose de la décliner en recettes, à la sauce 180°C. Notre rubrique home-made, tout comme celle du Marché 180°C, chanteront elles aussi en recette les couleurs de l'hiver. Enfin, un détour par Sancerre pour se familiariser avec les figures et domaines incontournables de ce grand classique ligérien.
Tout cela n'étant bien évidemment qu'un simple avant-gôut de ce qui vous attend au menu de ces 192 pages !
Pour ce nouveau numéro, la viande passe au grill de notre dossier spécial ! Évolution de la consommation, des mentalités et des métiers liés à la viande, impact écologique, solutions alternatives plus ou moins bonnes, un point sur le galvaudage en règle de l'appellation «steak» et même un peu d'histoire avec les archives de bruno Fuligni... Dans un tout autre registre, rencontre avec un chef contemplatif, Loïc Villemin, passé maître dans l'art de traquer les déchets pour les mettre au service d'une gastronomie étoilée abordable. Un reportage sur le retour en grâce d'une volaille qui a bien failli disparaître de notre bestiaire : la dinde rouge des Ardennes. Un autre rescapé, celui-ci au rayon des très en vogue légumineuses, avec le haricot de Soissons. Une halte en Aveyron, à la découverte de cette poignée de vignerons qui sont en train d'inscrire le vignoble comme l'une des révélations de ces derniers millésimes. Et puis, comme toujours, un peu de mise en pratique avec les recettes du Marché 180°C qui se pare de ses plus belles couleurs d'automne, mais aussi celles du Home-made ou encore de la rubrique Bistronomie qui met à l'honneur Gaëtan Coculo, chef du restaurant engagé L'Avant-Poste...
Le printemps est de retour, 180°C aussi !
Dans ce tout nouveau numéro qui revêt ses couleurs de printemps, la rédaction vous a notamment concocté un dossier spécial de 35 pages sur "Le coût du goût" : illusion de la bonne affaire sur les prix bas, coûts cachés de la mal bouffe, inégale répartition de la valeur de notre alimentation, état des lieux du monde agricole, perspectives... Entre interview, reportages et coups de gueule, on vous explique comment et pourquoi, producteurs et consommateurs sont toujours les grands perdants face aux industriels et autres distributeurs. Au menu également, le portrait de Nolwenn Corre, première femme chef étoilée dans le Finistère. Puis on vous emmène ""Chez Céline », à Dieppe, un atelier de fumage traditionnel qui s'est fait une spécialité des produits de la mer délicatement fumés. À suivre, dans la Nièvre, nous nous sommes immiscés dans le quotidien très sport d'une vétérinaire de campagne. Un détour par Bourgueil, à la rencontre de son cépage emblématique : le cabernet franc. Mais aussi notre sélection de produits du Marché avec un florilège de recettes printanières, un peu de bistronomie avec les recettes d'Ouréa, à Marseille, sans oublier les incontournables Home-made et Divin quotidien qui chanteront eux-aussi en recettes le retour des beaux-jours.
Fondée en 2013 la revue 180°C est un projet collectif formé autour d'une vision différente de l'édition culinaire : indépendante, engagée, sincère et sans autre contrainte que celle de se faire plaisir. Et de vous faire partager ce plaisir...Elle vous propose depuis sa création un contenu qui panache savamment reportages, recettes et sujets culture.
Un numéro d'été qui croustille !
Pour ce tout nouveau numéro de la revue culture-food, la rédaction vous propose entre autres un dossier spécial intégralement consacré au pain, pour tout savoir et tout comprendre de ce produit emblématique de l'alimentation à la française, avec : un peu d'histoire, un grand entretien avec Roland Feuillas, un focus sur la qualité des blés, le portrait d'un artisan passé maîtres zen dans la fabrication du «vrai» pain de campagne, un précis sur les enjeux politiques liés au pain... Au menu également, mais dans un tout autre registre, rencontre dans Le Perche avec le chef Guillaume Foucault, un héritage culinaire consacré à l'inclassable Jean Bardet et bien sûr, toutes nos inimitables recettes de saison proposées dans nos rubriques Home-made, Divin quotidien et autres...
Juste un avant-goût de ce qui vous attend à la lecture de ces 192 pages !
Fondée en 2013 la revue 180°C est un projet collectif formé autour d'une vision différente de l'édition culinaire : indépendante, engagée, sincère et sans autre contrainte que celle de se faire plaisir. Et de vous faire partager ce plaisir...Elle vous propose depuis sa création un contenu qui panache savamment reportages, recettes et sujets culture.
Du nord au sud et toujours 100% de saison !
Du nord au sud : rencontre de bon goût, entretiens, reportages, portraits et autres billets d'humeur, sans oublier nos incontournables recettes.... Voilà ce qui vous attend à la lecture de ce nouveau numéro 100% hiver. Et ça commence par une virée dans le Nord, à la rencontre de Nicolas Pourcheresse, un Jurassien tatoué, passionné par les richesses terre et mer des Hauts-de-France, chaudement salué paour son audace écologique et culinaire. Un poil plus au nord, on a voulu faire voyager vos papilles en leur contant notre sélection toute personnelle des spécialités nationales belges, qu'elles soient wallonnes ou flamandes. Un grand entretien avec Arnaud Daguin, un homme aux vies multiples, agitateur d'idées et infatigable défenseur de l'agroforesterie. Plus au sud, bien plus au sud, on vous emmmène à Marseille, dans la lagune côtière de l'étang de Berre, à la découverte de la pêche artisanale des mystérieuses anguilles jaues et argentées. Au sud toujours, rencontre avec un collectionneur devenu cet agrumiculteur qui s'est fait un nom auprès des meilleurs chefs et autres pâtissiers de la région...
Le 7, dit-on, est un chiffre magique. Il est associé à la maturité, à un cycle et... il est partout... des notes de musique aux jours de la semaine en passant par les péchés capitaux, les merveilles du monde, les arts. Pour nous, il est essentiellement lié à une expression : « tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Sauf qu'en réalité chez 12°5, le jajazine de 180°C, nous tournons 7 fois notre langue dans notre bouche avant de déguster. En l'occurrence, les vins suisses de Yannick Passas issus de chasselas, de gamay, de pinot gris ou de gamaret, les reuilly et les quincy de Guillaume Sorbe, les champagnes de l'Aube de la famille Fleury ou ceux de chez Vouette et Sorbee, le grand cru classé du château Pontet- Canet à Pauillac, les eaux-de-vie de Mathieu Sabbagh en Bourgogne ou les vins de Maury. Et quand nous tournons 7 fois notre langue dans notre bouche avant de parler, c'est essentiellement pour poser la bonne question à des cavistes, des sommeliers, des vignerons dont nous croisons le chemin depuis 7 numéros. Vivement le 8, chiffre qui représente l'audace.
Côtes-de-duras, Châteaumeillant, côte roannaise, vins du Jura, de Savoie ou d'Auvergne, la 8e cuvée de 12°5 remet au premier plan des appellations, des vignobles qui n'ont pas toujours eu bonne presse mais qui se relèvent et se révèlent depuis quelques années grâce à des vignerons et vigneronnes convaincus qu'il y a de la place pour tout le monde, à condition de faire bon et bio. Grégoire Boeuf a, lui aussi, cherché sa voie entre la fac de droit, la pharmacie paternelle et les petits boulots derrière le comptoir ou les fourneaux. Il s'est alors demandé s'il n'y avait pas moyen de se démarquer et s'est mis en tête de produire en France un saké reconnu et apprécié par les maîtres en la matière au Japon. Des parcours de vie, des envies que ce 8e numéro met en avant à travers des reportages, des entretiens, des histoires ponctués par des rubriques ludiques, pédagogiques, historiques et gourmandes à lire en buvant, avec modération, les cuvées proposées dans La Sélection de la Rédaction comme ce gamay de Laurent Fell dans les Cévennes Ardéchoises, ou un blanc basque, le Txakoli de Getaria.
Nous sommes tout à fait conscients que les adeptes du véganisme n'achèteront pas notre 15ème numéro. Et pour cause, il y est question de chasse, de vache, de cochon, de coq, de langue de veau, de blanquette de lotte... Tout commence dans l'Orne auprès du chef de cuisine David Bizet, passionné de chasse, qui voue une passion au gibier et à la cuisine qui en découle. Direction ensuite le Finistère à la rencontre d'un couple qui a décidé d'élever ses cochons comme autrefois c'est-à-dire en leur offrant le petit lait qu'il reste de la fabrication du beurre. Plus au Sud, aux portes de l'Espagne, découverte au grand air de la Rosée des Pyrénées, un veau qui n'est pas peu fier d'être labellisé IGP, Indication Géographique Protégée. De cochon, il en est aussi question dans Technique... mais pas trop, qui nous donne les bons conseils pour cuire les morceaux connus ou secrets.
Avec le sandre et la cardine cuisinés dans Le Marché, nous aurions pu ajouter pêche dans le titre mais étrangement, cela nous faisait penser à un parti. Or, nous ne sommes pas ici pour parler politique.
Tout au plus, pouvons-nous regretter le départ de Nicolas Hulot du ministère de la Transition Écologique et Solidaire.
Heureusement, il reste des hommes capables de relayer ses idées. Parmi eux, le chef de cuisine Olivier Roellinger dont le discours ne laisse personne de marbre.
Qui aurait parié en 2013 à la sortie du premier numéro de 180°C dans sa version semestrielle que 7 ans plus tard, la revue serait encore là, toujours indépendante, riche, variée et dotée d'un lectorat aussi curieux que fidèle ? À sa sortie pourtant, une partie du monde de l'édition avait gloussé arguant du fait que ce mook d'un nouveau genre, malgré sa beauté et sa générosité, ne trouverait pas son lectorat et ne tiendrait pas financièrement.
20 numéros plus tard et en toute modestie, 180°C est considérée par le monde de la cuisine (chefs, artisans des métiers de bouche, producteurs...) comme la revue de référence. Ce n'est pas nous qui le disons, ce sont les propos de ceux que nous croisons que nous rapportons.
Cette pérennité, nous la devons à une équipe de journalistes, de photographes, de stylistes culinaires et d'illustrateurs, soudée et désireuse de toujours valoriser ceux qui travaillent la terre et les produits et ceux qui les cuisinent. Nous la devons à des libraires qui ont su, dès le premier jour, mettre en valeur un travail qualifié d'artisanal et de qualité. Nous la devons aux lecteurs de tous âges qui nous suivent numéro après numéro dans une ère alimentaire en pleine (r)évolution. Nous avons su être à l'écoute de ce monde culinaire en mouvement pour toujours proposer une revue, elle aussi en mouvement. En psychologie, on dit de 7 ans que c'est l'âge de raison et qu'il correspond à l'entrée dans la cour des grands. Jamais nous n'oserions penser que nous entrons dans la cour des grands car nous n'avons pas cette prétention. Nous savons en revanche que nous avons faim de poursuivre cette aventure née d'une réflexion en 2012 qui prend vie en 2013. Nous n'avons pas fini notre travail. Il existe encore des dizaines de chefs à valoriser, des dizaines de producteurs à soutenir, des coups de gueule à écrire, des recettes à déguster, des produits à découvrir, des filières à défendre car ne pas le faire ou ne plus le faire, c'est laisser la porte ouverte à celles et ceux qui aspirent à nous proposer un monde alimentaire sans relief et sans saveurs. Et ce monde, nous n'en voulons pas !
Philippe Toinard, rédacteur chef de 180°C
Le tout nouveau numéro de 180°C aux couleurs d'automne.
Une famille cernée par les noix, un collectionneur de tomates anciennes, un chef au look de surfer dont la cuisine s'inspire des préceptes du régime rastafari, un peu d'histoire, un peu de technique, mais pas trop, un coup de gueule... Et nos inimitables recettes de saison, 100% originales, celles du marché, du divin quotidien etc. Voilà entre autres de quoi est fait ce tout dernier numéro d'une année qui aura été mouvementée pour tous.
En somme, que du bon avant d'attaquer 2021 à pleines dents avec nos prochaines parutions !
Ce sixième numéro de 12°5 est comme certains vins, il se bonifie avec l'âge. Parce que nous sommes à l'écoute de nos lecteurs, nous modulons son contenu en fonction de leurs attentes. Ainsi, un reportage supplémentaire fait son apparition dans cette nouvelle cuvée à travers une rubrique « d'exception ». À chaque numéro, nous pousserons les portes d'un domaine exceptionnel pour ses vins, sa géologie, son histoire ou les hommes qui la transmettent. Un nouveau reportage donc plus de pages ? Non, un rééquilibrage des rubriques pour donner plus de place aux vins, aux images, aux hommes et aux femmes qu'inlassablement nous rencontrons dans leurs vignes ou dans leurs chais. Cette légère mue sera encore plus visible dans le prochain numéro d'ores et déjà en production car jamais la vigne ni l'homme qui la mène ne se reposent. La vigne est exigeante, elle demande à ce que l'on s'occupe d'elle tout le temps et surtout au printemps et en été comme en témoignent nos reportages à Faugères, à Cairanne, à Avize en Champagne, à Brossay non loin de Saumur et même à Paris où le vin n'est pas que bu, il y est aussi vinifié et mis en bouteille.
« J'aperçois le soleil, les nuages filent et le ciel s'éclaircit (...) j'entends rugir les plaisirs de la vie », telles sont les paroles de « Voilà l'été » chantée par le groupe Les Négresses Vertes. Manger, boire, découvrir le reste du monde, écouter les sages... tels sont les plaisirs de la vie et ceux de l'équipe de 180°C qui a décidé pour ce numéro estival de sillonner l'Hexagone en reliant la Loire aux Bouches-du-Rhône en s'autorisant quelques détours par le Béarn, le Pays Basque et la Grèce sans oublier le fond du jardin où nous attend le barbecue ou la plancha. Les étals des marchés gavés de couleurs nous incitent et nous invitent à cuisiner, de tout et par tous les temps. Il y en a pour tout le monde dans ce 17e numéro, des légumes, des fruits, des fromages, de la viande, des poissons, des crustacés, des coquillages et chacun va pouvoir les déguster crus, cuits, à l'étouffée, en salade, en soupe, en cocktail en suivant les conseils des chefs, des artisans, des auteurs de recettes ou de notre styliste culinaire attitrée. Voilà l'été, j'aperçois le soleil... certes, mais j'aperçois aussi et surtout des produits et des recettes de qualité à feuilleter et à dévorer.
GLYPHOSATE CONTRE CHOCOLATINE En mai dernier, ils partirent à 577 et en l'absence de prompt renfort, ne se retrouvèrent qu'à 85 au Palais Bourbon pour le vote de l'amendement n°1570 du député Mathieu Orphelin concernant le projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable. Cet amendement visait à interdire, dans les trois ans, l'utilisation du glyphosate. Sur les 85 présents sur 577 (soit un taux d'absentéisme de 85 %), 63 ont voté contre, 20 pour et 2 se sont abstenus. Où étaient les 492 autres députés ? À la buvette de l'Assemblée, au restaurant, dans leur bureau, au lit ? A priori sous la couette quand on sait que cet amendement a été voté très tard dans la nuit. Nous aurions aimé qu'ils prennent conscience de l'enjeu, qu'ils soient dans l'hémicycle car rappelons-le, c'est nous qui les avons élu. Ils ont préféré déserter plutôt que de prendre une décision importante pour demain et se sont réfugiés derrière des explications d'une bassesse inimaginable.
En revanche, quand il s'agit de relancer le duel entre l'appellation « pain au chocolat » et « chocolatine », débat souhaité par un député certainement en mal de notoriété, il y avait du monde sur les plateaux TV pour défendre l'idée. Heureusement, cet amendement a été rejeté et ça, personne n'en veut aux députés. A contrario, pour le glyphosate, on aimerait bien avoir des explications claires car ces députés ne pourront pas dire demain « qu'ils ne savaient pas ».
À peine avions-nous eu le temps de digérer la viande de cheval dans les lasagnes qu'une autre crise est venue nous rappeler que dans le monde de l'industrie agroalimentaire, nombreux sont ceux qui pensent qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent, pas pour notre bien-être évidemment, mais pour leur(s) compte(s) en banque. Cette fois, il s'agit des oeufs au fipronil et le hasard veut que les médias qui ont couvert cette énième crise sanitaire soient allés à la rencontre de l'ONG Foodwatch pour recueillir son ressenti sur cette crise et ses conséquences. Cela tombe bien ! Nous aussi, nous sommes allés, en amont à la rencontre de sa directrice générale, Karine Jacquemart qui traque notamment les arnaques sur les étiquettes des produits alimentaires. Soutenez-la, ses combats sont légitimes et en attendant, changez votre façon d'acheter et faites confiance aux hommes et aux femmes que nous rencontrons sur le terrain. Qu'ils soient bouchers, vignerons, boulangers, producteurs, pêcheurs ou éleveurs, ils ne sont pas là pour duper les consommateurs. L'éleveur de Fin Gras du Mezenc, le vigneron de Corse et le pisciculteur de Villefort mis en avant dans ce numéro sont trois exemples rassurants.
Cake, tôt-fait, brioche ou moelleux, les gros gâteaux parsèment nos souvenirs d'enfance et enchantent les fins repas familiaux. Il suffit de quelques oeufs, d'un peu de levure, de fruits de saison, de beaucoup d'amour, de générosité et... de la magie Delphine ! Voici vingt-cinq gâteaux, sans ingrédient compliqué, sans matériel dispendieux et sans difficulté, pour embaumer la maison, réchauffer les coeurs et régaler la tribu.
Vous reprendrez bien un part ?
ÇA BOURGEONNE Pendant que nos lecteurs buvaient et appréciaient le numéro 1 de 12°5, le jajazine de 180°C, nous sommes repartis sur la route des vins à la rencontre d'hommes et de femmes qui produisent des vins biologiques ou natures avec passion et sincérité. Des hommes et des femmes qui épousent le positionnement de notre revue à savoir défricher, découvrir, décrypter, déguster, décrire, décomplexer, dénoncer . Après plusieurs mois de décantation, le numéro 2 se profile et une fois encore, l'humain est au coeur de ces 176 pages car c'est bien l'homme qui fait le contenu, qu'il soit vigneron, sommelier, caviste ou restaurateur.
Ce numéro 2 comblera le connaisseur aguerri comme le débutant car nous continuons de les abreuver de reportages, de billets, de nouvelles, de coups de gueule, de recettes, de portraits que nous pensons différents de ce qui existe sur le marché de la presse vin.
Soutenus par les médias, confortés par les messages des lecteurs, nous poursuivons notre volonté de défendre le « bien boire » et en France, ce qui n'est pas ce qui manque.
Lorsqu'au printemps 2013, le premier numéro de 180°C a vu le jour, les équipes de direction et de rédaction étaient quelque peu fébriles. Comment le grand public allait-il accueillir ce premier mook culinaire ? Comment nos confrères allaient-ils s'en faire l'écho ? Les libraires lui feraient-ils une place au soleil ? En toute modestie, le succès a été immédiat et peut-être au-delà de nos espérances. À chaque numéro, nous avons été confortés dans nos choix par les lecteurs, les journalistes et les diffuseurs.
Nous avons initié un style personnel (rédactionnel, photographique, typographique), voulu un engagement (défendre le fait-maison et le bio, soutenir les artisans, valoriser ceux qui respectent l'environnement), souhaité conserver notre indépendance (pas de publicité, pas de renvoi d'ascenseur, pas de compromission) et au fil des numéros, 180°C s'est imposé dans le paysage de l'édition culinaire auprès des amateurs de cuisine comme des professionnels, qu'ils soient chefs, sommeliers, vignerons ou producteurs.
À compter du numéro 10, nous passons à la vitesse supérieure. De semestriel, 180°C devient trimestriel pour répondre aux attentes de nos lecteurs, pour coller davantage aux saisons, pour offrir plus de contenu à l'année, pour être dans l'actualité ou tout simplement parce qu'il y a en France et à l'étranger des centaines de personnes qui comme nous, partagent le « bien manger » et que nous avons envie de les faire connaître et de les soutenir.
Pour autant, ce changement n'a aucune conséquence sur nos méthodes de travail. Nous sommes et restons des artisans de l'édition culinaire. Nous continuerons à produire tous nos sujets, les recettes comme les reportages et gardons à nos côtés ceux qui sont l'ADN de 180°C, les photographes, les stylistes, les journalistes et les illustrateurs.
Pour ce 10e numéro et ce passage en trimestriel, nous n'avons pas cherché à tout changer, à tout bouleverser, à tout remettre à plat. Notre direction artistique a seulement souhaité faire évoluer ce numéro et les suivants en changeant ici une typographie, en aérant telle rubrique là, en offrant plus de place aux illustrations ici et là, en modifiant légèrement la couverture, en améliorant la lecture de la 4e de couverture et en intégrant de nouvelles rubriques.
Alors comme ça les Sénateurs estiment que le bio n'a pas sa place dans la restauration collective publique ? En mars dernier, en plein examen de la proposition de loi visant à l'ancrage territorial de l'alimentation ou « manger local » si vous préférez, un sénateur a réussi à faire voter un amendement visant à supprimer l'objectif de 20% d'aliments issus de l'agriculture biologique en restauration collective publique d'ici à 2020.
Le fond de sa pensée ? « Il est illusoire d'escompter une progression de la production en bio suffisante pour satisfaire, à l'échéance de 2020, l'objectif de 20 % figurant dans la loi, sur la base de productions françaises. » Une pensée totalement à contre-courant des attentes des Français qui, selon un sondage IFOP, commandé par l'association Agir pour l'Environnement, sont 76 % à se déclarer favorables à l'obligation d'introduire 20 % d'aliments bios et locaux en restauration collective.
Depuis le début de l'aventure de 180°C, les rédacteurs, photographes et illustrateurs ont en commun de vouloir défendre le « bien-manger » et de valoriser le travail de professionnels qui ont pris conscience que la terre ne tourne pas rond depuis des lustres. Heureusement, ils pensent que rien n'est perdu et qu'ils peuvent apporter leur pierre à l'édifice pour participer à la préservation de l'environnement. Dans ce 9e numéro, nous n'avons rencontré que des professionnels engagés sur un autre chemin, des professionnels qui, du jour au lendemain, ont changé leur fusil d'épaule pour notre bien-être, le leur, celui de la terre et celui des animaux qu'ils élèvent. Leurs témoignages sont éloquents et répondent en écho au Grand Entretien que José Bové nous a accordé pour faire un point sur ce que doit être l'agriculture demain si le consommateur prend son destin en mains et qu'il s'impose définitivement comme un consom'acteur.
Et si pour fêter le printemps, nous préparions un festin ? Pour l'occasion, nous pourrions confier la préparation du menu aux deux chefs mis en avant dans ce numéro 16. Virginie Giboire de Racines à Rennes prendrait en charge l'entrée et le plat, Marc Favier de Paris s'occuperait du dessert.
Et tous deux auraient pour obligation de valoriser le travail des producteurs et agriculteurs et prouver la richesse et la diversité de nos terroirs. Pour l'entrée, les asperges provençales de Sylvain Erhard que tous les chefs affectionnent revenues dans du beurre breton de Thierry Lemarchand. Pour le plat, une volaille cuite en cocotte selon les bons conseils de notre as des cuissons, Arthur Le Caisne. Un picodon extrait de la rubrique du marché ne sera pas de trop avant d'attaquer une pavlova rehaussée d'un vinaigre balsamique français produit, une fois n'est pas coutume, en Charente.
Un café bio pour conclure accompagné d'un Petit Jésus, un bonbon qui se fait rare mais qui appartient à notre patrimoine. Il ne restera alors qu'à écouter le point de vue du Professeur Serge Hercberg qui classera notre festin selon le code couleur du logo NutriScore. Avec de bons produits, essentiellement bios et de saison, sans conservateurs et sans colorants, nous pouvons penser qu'il nous décernera un A.
"Voilà l'été, j'aperçois le soleil, les nuages filent et le ciel s'éclaircit (...), j'entends rugir les plaisirs de la vie ». Et bien puisque le soleil est là, on va se mettre sous le bras ce numéro estival de 180°C et le lire les doigts de pied en éventail à la plage, au bord d'une rivière, sur une botte de paille ou sur un transat. Au fil de sa lecture, on ne pourra qu'être conforté par « j'entends rugir les plaisirs de la vie » extrait de la chanson « Voilà l'été ». Les plaisirs, ils sont disséminés dans 192 pages... plaisir d'aller à la rencontre d'un chef français installé en Suisse et qui porte très bien le bonnet, plaisir de prendre de la hauteur en allant à Tignes voir la dernière productrice de Persillé de Tignes, plaisir de filer en cuisine préparer la salade de pastèque, feta, menthe et basilic imaginée par Delphine dans son Divin Quotidien, plaisir de retrouver un chef trop tôt disparu, le mythique Alain Chapel, plaisir de comprendre que la table peut être influente, plaisir de rencontrer un couple de distillateurs qui produisent par passion en dehors de leurs heures de travail et plaisir avant ou après la sieste de se mettre à préparer des bocaux de confitures avec les fruits d'été... qui à eux seuls, sont déjà de véritables petits plaisirs.
Frichtis ? Des plats simples et faciles, improvisés avec les moyens du bord, à partager avec sa tribu : un gratin gratiné, un couscous aux légumes d'hiver, des pâtes farcies ou de formidables gaufres concoctées avec une patate douce qui traînait là... La cuisine au quotidien, c'est de l'envie, du bon sens, un peu d'imagination et l'art d'utiliser les restes. Essayer les frichtis de Delphine, c'est les adopter puis les adapter.
Fichtre ! Les frichtis de Delphine sont tous fameux ! Et bientôt les vôtres aussi.