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Viviane Hamy
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Ce livre a reçu le Prix Des Libraires 2002, le Grand Prix des lectrices de Elle 2002, le Prix du Meilleur Polar Francophone 2002, et le Deutscher Krimipreis 2004 (Allemagne). On l'a peint soigneusement sur les treize portes d'un immeuble, dans le 18e arrondissement de Paris : un grand 4 noir, inversé, à la base élargie. En dessous, trois lettres : CLT. Le commissaire Adamsberg les photographie, et hésite : simple graffiti, ou menace ? À l'autre bout de la ville, Joss, l'ancien marin breton devenu crieur de nouvelles est perplexe. Depuis trois semaines, une main glisse à la nuit d'incompréhensibles missives dans sa boîte à messages. Un amuseur ? Un cinglé ? Son ancêtre murmure à son oreille : « Fais gaffe à toi, Joss. Il n'y a pas que du beau dans la tête de l'homme. » Ce roman est traduit ou en cours de traduction dans plus de vingt-cinq pays.
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Ce livre a reçu le prix du Festival de Saint-Nazaire 1996. « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? » Ça amuse les Parisiens. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs ; en leur centre, prisonniers, un débris, un déchet, un objet : trombone, pince à épiler, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et des psychiatres. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite « suintent » la cruauté. Il le sent : bientôt, de l'anodin on passera au tragique...
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Le mardi, il y eut quatre brebis égorgées à Ventebrune, dans les Alpes. Et le jeudi, neuf à Pierrefort. Un loup solitaire ? Roué, cruel, avec son cul bas sur ses pattes grises ? La Bête du Mercantour. Mais au village de Saint-Victor-du-Mont, tous n'y croient pas, à la Bête. Ce n'est pas une Bête. C'est un homme. Un loup-garou. À Paris, devant son écran, le commissaire Adamsberg guette les nouvelles du Mercantour. Il ferme les yeux. Son enfance pyrénéenne, la voix des vieux... « Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit.»
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Ce livre a reçu le prix Mystère de la Critique 1996 et le prix du Polar de la Ville du Mans 1995. Un hêtre peut-il pousser en une seule nuit dans un jardin, à Paris, sans que personne l'ait planté ? Oui. Chez la cantatrice Sophia Siméonidis ; et elle n'en dort plus. Puis elle disparaît sans que cela préoccupe son époux. Après une série de meurtres sinistres, ses trois voisins « dans la merde », aidés par l'ex-flic pourri Vandoosler, découvriront les racines du hêtre, vieilles de quinze ans, grasses de haine et de jalousie.
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« Adamsberg termina son café et posa son menton dans sa main. Il lui était arrivé en des tas d'occasions de ne pas se comprendre, mais c'était la première fois qu'il échappait à lui-même. La première fois qu'il basculait, le temps de quelques secondes, comme si un clandestin s'était glissé à bord de son être et s'était mis à la barre. De cela, il était certain : il y avait un clandestin à bord. Un homme sensé lui aurait expliqué l'absurdité du fait et suggéré l'étourdissement d'une grippe. Mais Adamsberg identifiait tout autre chose, la brève intrusion d'un dangereux inconnu, qui ne lui voulait aucun bien. »
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Cette nuit-là, dit-elle lentement, Lina a vu passer l'Armée furieuse.
- Qui ?
- L'Armée furieuse, répéta la femme à voix basse. Et Herbier y était. Et il criait. Et trois autres aussi.
- C'est une association ? Quelque chose autour de la chasse ?
Madame Vendermot regarda Adamsberg, incrédule.
- L'Armée furieuse, dit-elle à nouveau tout bas. La Grande Chasse. Vous ne connaissez pas ?
- Non, dit Adamsberg en soutenant son regard stupéfait.
- Mais vous ne connaissez même pas son nom ? La Mesnie Hellequin ? chuchota-t-elle.
- Je suis désolé, répéta Adamsberg. Veyrenc, l'armée furieuse, vous connaissez cette bande ? La fille de Mme Vendermot a vu le disparu avec elle.
- Et d'autres, insista la femme.
Un air de surprise intense passa sur le visage du lieutenant Veyrenc. Comme un homme à qui on apporte un cadeau très inattendu.
- Votre fille l'a vraiment vue ? demanda-t-il. Où cela ?
- Là où elle passe chez nous. Sur le chemin de Bonneval. Elle a toujours passé là.
- La nuit ?
- C'est toujours la nuit qu'elle passe.
Veyrenc retint discrètement le commissaire.
- Jean-Baptiste, demanda-t-il, vraiment tu n'as jamais entendu parler de ça ?
Adamsberg secoua la tête.
- Eh bien, questionne Danglard, insista-t-il.
- Pourquoi ?
- Parce que, pour ce que j'en sais, c'est l'annonce d'une secousse. Peut-être d'une sacrée secousse.
Nul doute que la fratrie « maudite » du village normand rejoindra la galaxie des personnages mémorables de Fred Vargas. Quant à Momo-mèche-courte, il est le fil conducteur de la double enquête que mène ici le commissaire Adamsberg, confronté à l'immémorial Seigneur Hellequin, chef de L'Armée furieuse.
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« La Brigade avait accumulé des résultats incontestables, mais Veyrenc demeurait très sceptique. À savoir si cette efficacité était le résultat d'une stratégie ou le fruit tombé de la Providence. Providence qui fermait les yeux, par exemple, sur le fait que Mercadet ait installé des coussins à l'étage et y dorme plusieurs heures par jour, sur le fait qu'un chat anormal défèque sur les rames de papier, que le commandant Danglard dissimule son vin dans le placard de la cave, que traînent sur les tables des documents sans lien avec les enquêtes, annonces immobilières, listes de courses, articles d'ichtyologie, reproches privés, presse géopolitique, spectre des couleurs de l'arc-en-ciel, pour le peu qu'il en avait vu en un mois. Cet état de choses ne semblait troubler personne, sauf peut-être le lieutenant Noël, un gars brutal qui ne trouvait personne à son goût. Et qui, dès le second jour, lui avait adressé une remarque offensante à propos de ses cheveux. Vingt ans plus tôt, il en aurait pleuré mais aujourd'hui, il s'en foutait tout à fait ou presque. Le lieutenant Veyrenc croisa les bras et cala sa tête contre le mur. Force indélogeable lovée dans une matière compacte. »
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Ceux qui vont mourir te saluent
Fred Vargas
- Viviane Hamy
- Chemins Nocturnes
- 30 Juin 1994
- 9782878580563
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane ! Henri Valhubert, l'expert d'art parisien, est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse. Que faisait-il à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
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Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l'idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l'Occident », un lieu macabre, gothique, unique.
Tandis que l'enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue.
De fil en aiguille, Adamsberg, avec l'aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu'en Serbie.
Le commissaire est au centre du roman, dans tous les sens du terme. La Boule se trouve presque un rival, Danglard est à deux doigts de tomber amoureux, Retancourt est toujours aussi efficace, mais la brigade est toujours mouvante.
Les livres de Fred Vargas sont traduits dans plus de quarante pays ; ils ont reçu nombre de récompenses françaises et étrangères, dont le prix des Libraires, le prix des Lectrices ELLE, le Deutscher Krimipreis, et par deux fois l'International golden dagger.
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Un peu plus loin sur la droite
Fred Vargas
- Viviane Hamy
- Chemins Nocturnes
- 30 Mars 1996
- 9782878580754
Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre... Ce petit bout d'os humain - car il s'agit bien de cela - l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne. Qui tue ?
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Publiées séparément à des périodes différentes, ces trois nouvelles rassemblées en un volume mettent en scène le commissaire Adamsberg confronté aux sans-abri, aux « clodos ». Elles ont été légèrement remaniées, mais Fred Vargas a tenu à leur garder leur forme et leur substance originales. Les dessins de Baudoin sont inédits et ont été réalisés spécifiquement pour cette édition. « Danglard connaissait assez le commissaire pour comprendre, à la variation d'intensité de son visage, que quelque chose d'intéressant s'était produit ce matin. Mais il se méfiait. Adamsberg et lui avaient des conceptions très éloignées de ce qu'on appelle un truc intéressant. Ainsi, le commissaire trouvait assez intéressant de ne rien faire, alors que Danglard trouvait cela mortellement paniquant. Le lieutenant jeta un coup d'oeil soupçonneux à la feuille de papier blanc qui voletait entre les mains d'Adamsberg. (.../...) À vrai dire, il s'était accoutumé à cet homme, tout en s'irritant d'un comportement inconciliable avec sa propre manière d'exister. Adamsberg se fiait à l'instinct et croyait aux forces de l'humanité, Danglard se fiait à la réflexion et croyait aux forces du vin blanc. »
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Pourquoi Louis Kehlweiler dit l'Allemand, Marc, Lucien et Mathias, les « Évangélistes » de Vandoosler le Vieux, tiennent-ils à sauver Clément Vauquer, vingt-neuf ans, traqué par toutes les polices de Nevers et de Paris, un détraqué accusé des assassinats effroyables d'au moins deux jeunes femmes ? Avec un humour et une légèreté virtuoses, Fred Vargas fait rebondir les situations, réinvente la manière de parler de ses personnages, cisèle leur portrait, et fait pouffer de rire le lecteur qui n'en peut mais...
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Marc Montroy, journaliste à L'Écologue, se rend à Hopewell en Virginie, la «capitale de la chimie», pour enquêter sur le scandale du chlordécone, aussi appelé Kepone. Il y rencontre le Pr Ashland, qui l'encourage à orienter ses investigations du côté de Farma, société basée officiellement au Brésil et dirigée officieusement depuis les Antilles françaises. Apprenant que son père, Célio, est atteint d'un cancer, Marc rentre précipitamment en Guadeloupe. Célio est persuadé que sa maladie est due au chlordécone. Utilisé de 1972 à 1995, ce pesticide a pollué des terres et des eaux à la biodiversité unique. Max, l'ami indépendantiste de Célio, voit là l'oeuvre des Békés qui, non contents de posséder les richesses des îles, s'en sont pris une fois de plus aux descendants d'esclaves. Alors que Marc pense rédiger un simple article relatant un écocide passé, des morts violentes en lien avec son enquête surviennent. Avec Max, tout aussi décidé à découvrir la vérité, ils sont loin d'imaginer l'engrenage infernal dans lequel ils viennent de tomber. En brassant les eaux troubles du scandale lié au chlordécone, Kepone nous offre une plongée vertigineuse dans les grands courants contestataires de nos sociétés. C'est aussi un thriller haletant et savamment documenté.
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Ce roman a reçu le Prix Michel Lebrun 2009 et le Grand Prix du Jury Sang d'Encre 2009. Du côté de Guérin et Lambert, l'ambiance est ainsi campée, lourde, franchouillarde. Inscrite dans une certaine normalité en dépit des fêlures des deux principaux protagonistes. Le lieutenant Guérin, exilé du 36 Quai des Orfèvres - après une sombre histoire mal élucidée - est installé aux Suicides, la corvée redoutée de la Judiciaire, flanqué d'un stagiaire, Lambert, qui passe pour un débile patenté auprès de tous ses collègues, qui ne lui font grâce d'aucune humiliation. Le duo fonctionne contre vents et marées, une curieuse affection liant les deux hommes, l'admiration du plus jeune pour l'intelligence et l'intuition de son Patron servant de révélateur et de moteur. De l'autre côté, un espace vaste et plutôt flou, faisant le grand écart entre la France et les États-Unis. Là, on trouve John Nichols, un Franco-Américain installé dans un tipi planté sur les bords d'une rivière du centre de la France. La maréchaussée débarque un jour dans son campement pour l'emmener à Saint-Céré où on lui apprend la mort de son ami américain, Alan Mustgrave. Elle est intervenue tandis qu'il s'écorchait en direct, sur la scène d'une boîte branchée du Paris underground, très cotée pour ses spectacles sado-maso. Arrivé dans la capitale, l'agression dont est victime Nichols le convainc que la mort de son ami n'est peut-être pas le résultat d'un accident, comme beaucoup - notamment à l'ambassade américaine - voudraient le croire et le faire croire. D'autant qu'il détient des documents qui mettent en lumière le passé d'Alan, qui, en tant qu'ex-Marine, a participé aux guerres du Golfe et d'Irak. Alan a-t-il véritablement été victime d'un accident ? S'est-il suicidé ? A-t-il été assassiné ? Lors de ses recherches, John va croiser des individus des plus bigarrés, le très BCBG Frank Hirsh, amoureux transi d'Alan, Ariel, la patronne du Caveau de la bolée, Paty, l'amie peintre d'Alan au tempérament bien trempé, et puis Bunker et son chien Mesrine, gardien de parc et ex-taulard... Et bien sûr Guérin et son comparse Lambert... On progresse dans une intrigue complexe, souterraine, mettant au jour les aspects les plus sombres de l'humain, qui nous pousse à une réflexion sur le suicide, la torture, le pouvoir. Et pourtant, malgré sa noirceur, son côté glauque, Fakirs nous tient en haleine d'un bout à l'autre, on rit, jaune ou noir cela dépend, et les portraits comme les descriptions que nous donne en prime Antonin Varenne finissent de nous convaincre qu'on se trouve là en présence d'un écrivain.
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Ce roman a reçu le Grand Prix de Littérature policière 2012 ainsi que le Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points 2014 Dans le XIXe arrondissement de Paris toutes les communautés, religieuses et ethniques, se côtoient au quotidien. Sushis casher, kebabs, restaurant turc - point de ralliement de tous les jeunes du coin -, la librairie d'occasion farcie de romans policiers jusqu'au plafond, coiffeur juif... Seul Ahmed Taroudant - qui a l'horrible privilège de découvrir le corps sanguinolent de sa voisine et amie, Laura Vignola, suspendu au-dessus de son balcon - se tient à distance de cette population cosmopolite : prisonnier d'une histoire personnelle traumatisante, rêveur, lecteur fou de polars... Il constitue le coupable idéal de ce crime abominable. Sa découverte l'oblige à sortir de sa torpeur et à collaborer avec le duo de la Crim' désigné par le commissaire Mercator pour mener l'enquête sur le meurtre : le flamboyant lieutenant Rachel Kupferstein et le torturé lieutenant Jean Hamelot, fils d'un Breton communiste rationaliste, quelque peu égaré dans la capitale. Ensemble, ils ont toutes les cartes pour décrypter les signes et symboles de cette mort ignoble. S'agit-il d'un meurtre symbolique exécuté par un fou de Dieu issu des communautés loubavitch ou salafiste ? Qu'en est-il de l'étrange famille de Laura, originaire de Niort, qui étend son influence jusqu'à New York ? Et de l'apparition dans le quartier du « Godzwill » une nouvelle drogue redoutable ? La collaboration des meilleures amies de la victime, Bintou et Aïcha (les soeurs des caïds du quartier), Rebecca - partie à Brooklyn dans l'intention d'épouser un Juif orthodoxe -, avec les lieutenants Kupferstein et Hamelot se révèlera indispensable pour reconstituer la toile d'araignée gigantesque qui, de Paris à New York, tire ses fils entre réseaux de trafics de drogue et communautés religieuses... Arab Jazz, foisonnant, pétri de sons, de musiques et de parfums, est le premier roman de l'auteur : il en a fait un coup de maître.
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Ce livre a reçu le prix Claude Chabrol 2020 (roman noir adaptable au cinéma) « Pas d'erreur, cette fille était de la race des vaincus. Elle ne tenterait rien. En bonne intello, elle se contenterait d'analyser. Et tu en arriveras à la conclusion que mon père n'a aucune raison de te vouloir du mal. Une déduction erronée. Le souci avec lui, c'est qu'il n'a jamais été maître des émotions étranges qui chevauchent dans les méandres de son esprit. Il est comme un demi-dieu, capable du pire comme du meilleur. Un être absurde et merveilleux, dépourvu d'empathie, sans peur, susceptible de se lancer dans des actions inutiles et sacrément périlleuses pour lui et son entourage. » Après avoir fréquenté Les Infidèles et fait une escale au Japon avec Kabukicho, Dominique Sylvain nous emporte une fois encore dans son univers dangereusement onirique et sensuel. Nouvelles technologies et bitcoins lui offrent mille et une manières de tordre le cou aux codes du roman policier. Une femme de rêve brouille les pistes : au lieu de traquer le coupable, n'est-il pas plus séduisant de rechercher qui est la victime ? « Quelque part c'est insensé, mais ça me plaît ainsi. » Dominique Sylvain
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Agent dormant de la CIA mis au placard au pays du pastaga, McKay est chargé de surveiller Tristan et Bérénice Martinez, héritiers d'un célèbre chimiste de la French connection et dirigeants d'une prétendue entreprise de phytothérapie. Quand McKay comprend qu'ils sont parvenus à mettre au point une terrible drogue qui rendra à leur famille ses heures de gloire, il voit là l'occasion de revenir en grâce auprès de sa hiérarchie. Parallèlement à ces faits, Priya, commissaire de 54 ans, finalise l'adoption de Lison Ober. En plein entretien avec la psychologue chargée du dossier, elle reçoit un appel du «boss», le commissaire divisionnaire de l'Unité centrale de criminologie. Avec Ziad, son jeune lieutenant, elle doit se rendre de toute urgence au carmel de Montmartre où des nonnes sont retenues prisonnières. À la découverte d'une effroyable scène de crime, ils sont loin d'imaginer l'horrible machination qu'ils devront déjouer... Géopolitique, services secrets, jeux de pouvoir, armes chimiques et humour noir sont les ingrédients de cette enquête aussi palpitante que désopilante. Un pulp polar addictif, la French touch en plus !
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Eden : L'affaire Rockwell
Christophe Penalan
- Viviane Hamy
- Chemins Nocturnes
- 13 Mars 2024
- 9782381402093
Ses peluches étaient dans une corbeille en osier, ses habits sales dans un bac en plastique, ses jouets et ses livres sur ses étagères, parfaitement rangés... Les cahiers d'exercices et les manuels qu'elle n'avait pas emportés à l'école étaient restés sur son bureau, rien ne dépassait. Rien ne laissait penser à une fugue. Tout était là, à sa place. Bakersfield, Californie, 12 octobre 2004. Eden, 11 ans, a disparu en rentrant de l'école. Les recherches sont confiées à l'inspecteur Dwight Myers, anciennement sergent au LAPD, et à son coéquipier, Buddy Holcomb. Quand trois enlèvements de fillettes sont signalés dans le même temps à Los Angeles, la piste d'un terrible réseau criminel semble se confirmer. Mais à mesure que l'enquête progresse, des zones d'ombres autour de la figure d'Eden surgissent... Eden, l'affaire Rockwell est le récit haletant d'une disparition qui se transforme en une effroyable machination, ébranlant l'Amérique du début des années 2000. Tel un prestidigitateur chevronné, Christophe Penalan se joue des apparences et signe un premier roman aussi efficace que glaçant.
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La madone de Notre-Dame
Alexis Ragougneau
- Viviane Hamy
- Chemins Nocturnes
- 23 Janvier 2014
- 9782878585919
Au lendemain de la procession organisée par Notre-Dame pour honorer la Vierge Marie, une jeune fille très belle y est retrouvée morte... Installée telle une dévote sur un banc, elle s'est effondrée sur le sol lorsqu'une plantureuse touriste américaine s'est assise à ses côtés. La procureur, Claire Kauffmann, Landard, le commandant, et Gombrowicz, le tout jeune lieutenant, s'interrogent. Qui est cette femme à la robe blanche ? Qu'est-ce qui a orienté ses pas vers Notre-Dame ? Tout le monde est, a priori, interrogé et tous sont unanimes : elle était dans les parages le jour de la procession, et sa présence a fait sacrément scandale. Le mystère s'épaissit de jour en jour, d'autant que l'autopsie révèle un élément des plus violents : le vagin de la victime a été scellé avec la cire d'un cierge. Le père Kern, qui effectue chaque été un remplacement à Notre-Dame, est assailli de tous les côtés. Lorsque les soupçons s'orientent trop naturellement vers un très jeune homme « fou » de la Vierge et aux allures d'ange blond, il comprend qu'il doit mener sa propre enquête, en marge de l'investigation officielle. Des figures qui incarnent profondément les symboles que manie l'auteur en virtuose, une écriture nerveuse, un style envolé : tel apparaît La Madone de Notre-Dame, premier roman d'Alexis Ragougneau.
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Le mur, le Kabyle et le marin
Antonin Varenne
- Viviane Hamy
- Chemins Nocturnes
- 17 Mars 2011
- 9782878583441
Ce livre a reçu le Prix des Lecteurs Quais du polar - 20 minutes (2012) et le Prix du Meilleur Polar francophone (2011). « Le vieux approchait. Le Mur accéléra pour le croiser à la hauteur du parking souterrain. Tape pas trop fort George, va pas le tuer, l'ancêtre, reste calme. Bendjema s'arrêta et redressa. Qu'est-ce qu'il fout, bordel ? s'inquiéta le boxeur en ralentissant. C'était un sac d'os. Autour des yeux, au-dessus des pommettes hautes, des rhizomes de rides profondes. Les lèvres de l'Arabe tremblèrent : ? Qui vous envoie, monsieur ? Crozat était pétrifié. Une fatigue centenaire embrumait le regard du vieux. ? Vous ne savez pas ? Si vous voulez, je peux vous expliquer. Depuis le tabassage d'Alain Dulac, je savais que je serai le suivant. ? Vous avez une arme dans votre poche ? ? J'ai bien plus que cela, monsieur, j'ai une guerre. » Un voyage âpre dans le temps : 1957-2009. Dans les mois qui précédèrent sa mort, le père s'était décidé à dire son refus de partir pour l'Algérie, et la sanction qui s'ensuivit : l'affectation dans un DOP, un de ces lieux destinés à la recherche du renseignement par la torture . Le talent d'Antonin Varenne a fait le reste. Un exercice sur le fil de l'émotion et du besoin d'exorciser. Le Mur, le Kabyle et le marin... Un combat contre l'oubli. 2009. Sur un ring, un boxeur observe sans complaisance l'adversaire qu'il va affrontrer, un gamin de vingt ans... Faisant fi du manichéisme, le roman bouleverse par la justesse du plus humble de ses personnages, comme par son intuition des rêves d'une génération saccagée.
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« Mais, d'une certaine façon, Theodor redoutait ce qui l'excitait le plus : quel regard aurait-il sur lui-même s'il parvenait à comprendre le raisonnement - et donc à le considérer comme normal - qui est à la base de l'extermination de milliers de personnes : enfants, vieillards, femmes ? Il avait peur de sa capacité peu commune - et si souvent saluée - à comprendre les fous. Cette capacité à entrer dans des têtes bizarres, comme disaient certains de ses collègues. C'était de cette empathie avec le non-normal que pourrait naître quelque chose d'inacceptable. Si j'arrive à comprendre la partie folle de l'Histoire, si je réussis à entrer dans la tête de l'Horreur, si je réussis à dialoguer avec elle, que ferai-je ensuite ? » Jérusalem illustre la capacité de l'homme à opprimer. Si les personnages sont en permanence entre raison et folie, ils sont tous en quête de salut. Le style sobre et sec, le ton ironique et rieur sont au service d'un regard sceptique sur le genre humain. « Gonçalo M. Tavares est un écrivain qui se place dans le sillage de grands auteurs tels Kafka, Musil, Calvino, ou encore Borges, mais qui a aussi des accents bibliques et des réminiscences de Dante. » (Lidia Jorge)
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Ce roman a été élu meilleur polar français 2011 par la rédaction du magazine Lire. Dominique Sylvain renoue avec le duo Lola Jost, ex-commissaire du 10e et Ingrid Diesel, l'Américaine, masseuse le jour et effeuilleuse la nuit. Florian Vidal, avocat spécialisé dans les contrats d'armement et les relations franco-africaines, a été assassiné de manière effroyable : brûlé vif aux abords d'une piscine, un pneu enflammé autour du cou, les mains menottées. Or, cinq ans auparavant, Toussaint Kidjo, l'assistant de Lola, de père français et de mère congolaise, a été assassiné de la même façon. Florian Vidal travaillait pour Richard Gratien, maillon fondamental de la Françafrique pour le secteur de l'armement. Redoutable et froid, Mister Africa, souvent dans le collimateur de la justice française, s'était pris d'affection pour Florian qu'il avait engagé comme chauffeur. Il en avait fait un avocat réputé et riche puis, avec les années, son fils adoptif. Pour Lola le lien entre les deux affaires ne fait aucun doute. Elle reprend son enquête mais empiète terriblement sur le travail du commandant en charge de l'affaire, Sacha Duguin. Elle doit se rendre à l'évidence, seule elle ne peut rien, l'ennemi est plus puissant qu'il en a l'air. Dans ce contexte, quel rôle notre duo va-t-il pouvoir jouer ? Les personnages, tous plus complexes et dissimulés les uns que les autres, manipulateurs et prêts à tout, évoluent sur fond de scandale politico-financier. Les rebondissements succèdent aux rebondissements, les dialogues virevoltent. Guerre sale manifeste une énergie violente au service d'une intrigue parfaitement maîtrisée.
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Janvier 2013. Lola Jost tente de tromper l'ennui avec un puzzle lorsque le capitaine Hardy frappe à sa porte : Arnaud Mars - l'ancien divisionnaire mêlé à une affaire de contrats et de rétro-commissions douteuses - a été retrouvé mort en Afrique, une balle dans la tête. Le commandant Sacha Duguin, qui avait dû en découdre avec lui, apparaît comme le coupable idéal. Son Smith & Wesson a servi à abattre l'homme ! Lola, convaincue de l'innocence de son ami, sort de sa torpeur ; Ingrid Diesel, qui avait pris la poudre d'escampette pour Las Vegas, la rejoint bien vite pour sortir Sacha de cette impasse. Leur enquête va les entraîner dans une course-poursuite meurtrière entre Europe, Afrique et Asie. Les deux complices vont cruellement payer de leur personne en affrontant une pléiade de personnages, tous plus mystérieux et inquiétants les uns que les autres : anciens spécialistes du terrorisme islamique, mercenaires sadiques, hauts fonctionnaires véreux, ancien para reconverti en serviteur modèle... Quelle est la puissance de l'ombre qui plane ? Pourquoi a-t-on fait du commandant Duguin le bouc émissaire idéal ?
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Depuis les coupes budgétaires liées à la crise, la commissaire Priya Dharmesh et Ziad, son jeune lieutenant, ne savent plus où donner de la tête... Appelés par le vigile de Pouledor, une usine agro-alimentaire spécialisée dans l'élevage de poussins, ils découvrent le corps d'un nourrisson, celui du fils du directeur. Leurs soupçons se portent alors sur la baby-sitter, Lorie, qui a disparu. Se pourrait-il que la jeune femme, une militante active de la cause animale, soit celle qui se surnomme « la fille du boucher » ? Pour couronner le tout, Priya est obligée d'intégrer dans son équipe Marc Ober, auteur de romances à succès. Son supérieur « Le Boss » a accepté un partenariat lucratif avec Témoin Numéro 1, une entreprise américaine qui propose à ses candidats une immersion totale dans une enquête. Il y voit l'occasion de renflouer les caisses de la police et de fournir à Priya les moyens qui lui manquent. Le temps presse, car la fille du boucher est loin d'avoir commis son dernier crime... Priya, La fille du boucher est un polar incisif, mordant, saignant.