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Nord de la Nouvelle-Zélande, bout du monde cerné par les océans et les vents. C'est là que Lisa, psychologue française éprouvée par la vie, a choisi de disparaître. Sauf que sa trajectoire croise celle de Tainui, ex-légionnaire marquisien qui tente de se faire oublier. Alors même que Ryan, enquêteur local commandité depuis la France, se lance sur les traces de la jeune femme. Une course-poursuite s'engage sur cette île agitée par les ressacs de l'histoire, dans laquelle chacun cherche à semer son ombre. Mais sur ces terres maories, l'identité s'inscrit sur la peau à l'encre indélébile et le passé ne tarde pas à rejaillir.
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Vera, coureuse de 24 heures non-stop, se souvient de sa dernière compétition, de sa rhino-pharyngite et du médoc qu'elle avait pris, et qui contenait de l'éphédrine. Condamnée pour dopage, elle a dû ronger son frein hors du circuit pendant huit ans. Aujourd'hui, elle revient et sa rivale est toujours l'Espagnole Michèle Colnago. Mais cette année, Michèle a décidé de profiter de l'épreuve pour se débarrasser de la pression masculine.
Une course à bout de souffle, oppressante, dont l'issue ne se joue pas forcément entre les athlètes.
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Arthur sort de prison, apparemment calme mais, à l'intérieur, la colère gronde. Son amie d'enfance, Lorraine, est venue l'attendre avec une voiture qu'on lui a prêtée. La route leur appartient. Mais à la première station-service, Arthur ne peut s'empêcher de piquer la caisse et d'envoyer valdinguer le fils des lieux. Ils prennent alors des chemins de traverse pour éviter une course-poursuite d'un autre âge. Lorraine ne reconnaît plus cet homme braqué contre l'univers, et le doute s'installe.
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Une jeune fille a décidé de fuir le monde et les hommes, pour retourner vivre dans la nature. Elle a quitté la maison et s'est enfoncée dans la forêt. Sa mère lui laisse de temps en temps un sac à provisions, dans un arbre qu'elles connaissent toutes deux. Et dans chaque livraison, une lettre, où la mère confie son souci de sa fille, mais aussi ce qui se dit d'elle. Car la jeune femme, pour se nourrir, pour passer une nuit au sec, s'invite chez les autres. Elle entre par effraction dans les maisons secondaires désertes. Dans des maisons habitées, mais dont on aura laissé la fenêtre de la cuisine ouverte. Et elle pioche dans les provisions. La population a d'abord été solidaire de la jeune femme. Dans l'empathie. Mais comme la situation dure, l'indulgence se disperse, la solidarité fond. Et maintenant, les habitants parlent de lui faire la peau.
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Au coeur de Marseille, on exécute Tarek Bsarani de trois balles dans la tête. Il était le directeur de campagne d'une jeune députée du Vaucluse, espoir prometteur du Parti National de France. À l'autre bout du pays, on découvre dans la boueles corps meurtris de deux jeunes Érythréennes. Deux migrantes égarées sur les routes dévastées de l'exode.Forte de son expérience et d'une équipe soudée, la commissaire Aïcha Sadia tente de dénouer l'affaire marseillaise, tandis qu'au nord, dans ces territoires laminés par la crise, le capitaine Carole Vermeer, flic fragile et vacillante, butte sur la solitude et le mensonge. À mesure que l'échéance électorale approche, la tension politique vient brouiller les pistes...Des houillères du Pas de Calais aux plaines brûlantes de Camargue, l'auteur livre un roman noir, lyrique, politique et social. Le portrait sans concession d'une terre au bord de l'abîme, un pays sombre et parfois lumineux : le nôtre.
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Quand la narratrice gagne un homard vivant à la tombola, elle ignore encore qu'elle ne pourra l'ébouillanter. Mais entretemps, elle s'est débarrassée d'un pic à glace, car c'est l'utilité des tombolas : on fait le ménage dans les placards. Près des plages, un premier touriste anglais est retrouvé mort. Puis un second. Est-ce trop pour une petite ville bretonne de 3000 âmes ?Doit-on parler de serial killer, de Bretagne aux bretons ?L'écriture de Pascale Dietrich se fait vive et sautillante pour nous parler d'une bourgade où la mer ne suffit pas à faire le bonheur. On décèle chez elle une indulgence à l'égard des amours compliqués : ceux qui versent dans la violence pour goûter à la fusion.Un premier livre composé d'une main sûre. L'auteur distille l'horreur, tranquillement, avec une maîtrise étonnante. Elle joue aussi avec les nerfs du lecteur, déjouant au dernier moment les « chutes » et les retournements de situation qui seraient prévisibles. Un texte tout à fait dans l'esprit « Polaroid » : nerveux, psychologique avec une tension qui augmente crescendo, une histoire qui se déroule dans un contexte tout à fait banal, ordinaire, transposable
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Rose a la cinquantaine, une vie derrière elle, avec ses joies, ses déveines, des gosses, un divorce. Et des mecs qui presque tous lui ont fait mal. Le soir, en sortant du boulot, elle se rend au Royal, un bar où elle a ses habitudes. Là, elle boit. De temps en temps, elle y retrouve sa grande copine Marie-Jeanne. Puis, elle rentre chez elle et le lendemain tout recommence. Mais une nuit, Luc débarque au Royal et Rose se laisse prendre une dernière fois à cette farce du grand amour.
Sauf qu'elle s'est juré que plus jamais un mec ne lui ferait du mal.
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Loun, jeune père, est laissé pour mort chez lui, près de Pau. Sa compagne Edoyo, réputée violente, est suspectée et incarcérée. Leur bébé est confié à Gafna, la grand-mère. Gafna se distribue alors entre son petit-fils, les vignes, où elle fait les vendanges, l'hôpital, où elle veille Loun, la prison, où Edoyo clame son innocence, et les rendez-vous chez l'avocat. Bientôt se réfugient auprès d'elle deux autres femmes blessées, l'amante de Loun et son bébé, et une jeune femme sans-papiers. Ces femmes recèlent ce qui pourrait innocenter Edoyo. Mais elles attirent aussi la fureur d'hommes brutaux qui les traquent, deux policiers qui cherchent plus à imposer leur force et leurs désirs que la loi. Réfugiées dans une ferme sur les côteaux de Jurançon, les femmes livrent bataille aux deux flics, tandis qu'une tempête se déchaîne au dehors. Elles triomphent, mais Gafna y laisse ses dernières forces. Lou se réveillera du coma, Edoyo sera innocentée, mais succombera à la violence des prisons.
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Les semaines qu'il lui reste à vivre ne seront pas les plus douces. Le cancer a fait son lit. Ni sa notoriété ni son charisme n'y pourront rien. Retranché dans sa villa à laquelle on n'accède qu'à marée basse, le grand journaliste spécialiste du bloc est ne veut voir personne. Il veut lire ses livres, écouter sa musique, et regarder la mer. Il se résigne toutefois à embaucher une aide à domicile. Il ne sait pas encore que Katja parle allemand.
Qu'elle a des questions à lui poser. Et une colère à étancher.
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Le far west n'est plus ce qu'il était, et le shérif de ce bled paumé du Mississipi est dubitatif : se balader en ville avec un lézard d'un mètre de long constitue-t-il un crime fédéral ? En cas de délit avéré de zoophilie avec un lama, faut-il vraiment incarcérer le lama ? Et pour couronner le tout, il faut convaincre Janice de ne plus laisser sa fille aveugle s'entraîner au tir avec la vieille Winchester familiale.
Même les Indiens ont changé : ceux que Lila porte dans son coeur sont en Amazonie, cernés par un monde moderne qui les écrase. Est-ce pour les rejoindre qu'elle a faussé compagnie à Damien ?
Après Cannisses et Tamara, suite et fin, Marcus Malte confirme ici une capacité à s'approprier, avec un égal bonheur, des univers différents, tout en pratiquant le mélange des genres.
Ainsi, des situations cocasses à la Westlake masquent à peine un cocktail détonnant cher aux états du sud : ségrégation raciale encore vivace, homophobie latente, culte des armes, misère...
De même, personnages hauts en couleur cotoyent personnalités complexes et tourmentées : drame et légèreté se complètent toujours avec justesse.
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Dans une France en déconfiture, un groupe, Les Sans Clôture, a décidé de parcourir le pays pour délivrer les animaux enfermés par les hommes. Myriam, 45 ans, est une meneuse. Pendant qu'ils progressent dans les campagnes, elle se rappelle son fils Ben et son ex, Nathan, qui furent emprisonnés pour avoir violé une gamine de 13 ans. Ses visites au parloir de la prison et le dégoût que son fils lui inspire, l'obsèdent.
Résumé Myriam a pris la route avec un crabe dans les poumons. Elle a rejoint une troupe autonome pour survivre dans un pays à feu et à sang, dévasté par une tragédie écologique dont on ignorera tout, sinon qu'elle a désorganisé les arcanes de la société et que chacun est livré à la débrouille, quitte à chasser pour manger. Pourtant, ce qui la mine, ce n'est pas le cancer qui la rongera encore plus sûrement maintenant qu'elle n'a plus accès aux médecins.
Non, ce qui la bouffe, dans cette totale débandade, c'est d'avoir perdu son fils, Benjamin, du jour où il a rejoint le mitard. Comme pédophile.
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Maurice Assistant familial, Raphaël accueille dans sa ferme des enfants que lui confie l'Aide Sociale. Ceux qui sont abandonnés, tabassés par leurs familles ou seuls car les parents croupissent en prison. Le nouvel arrivé, Maurice, est un gamin mutique qui a perdu sa mère. Il vit dans son coin et regarde les autres construire un gîte. Un jour, Maurice dessine une femme criblée de balles. Puis un flic bizarre vient lui parler et là, le petit retrouve la parole.
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Une grève générale paralyse déjà la France lorsque survient Yonna, une tempête qui dévaste tout sur son passage. Quinze personnes se retrouvent piégées à Braconne, sans eau, ni électricité ni téléphone. Des arbres déracinés coupent les routes qui reliaient au monde le petit village. Dans l'attente de secours éventuels, l'entraide devient nécessité. Les désirs de chacun doivent s'effacer au profit de la survie du groupe. Alors, à Braconne, un orage d'une toute autre nature se met à gronder. Beaucoup plus meurtrier.
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Hyacinthe Kergourlé, jeune appelé de vingt ans, survit miraculeusement à l'enfer des tranchées. Lorsqu'il regagne la ferme familiale, à l'armistice, c'est avec un bras en moins, mais un truc en plus, dans la tête, ou au fond des tripes. Que lui reste-t-il à vivre ?
L'histoire de Hyacinthe Kergourlé est celle d'un homme qui tente de se reconstruire malgré lui, bouchée après bouchée, en redevenant carnivore.
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Ziz, le Gandhi de la Kalach, débute en bas de l'échelle aux pompes funèbres Santini. Il se hisse rapidement au poste convoité de maître de cérémonie. Là où ça se passe. Là où, d'un regard compatissant, il peut remonter le moral despleureuses. Aux côtés de Nadège qui cajole ses ambitions, notre Rastignac veut aller encore plus haut mais se fait renvoyer de son job. Ziz a la rage et décide de se perfectionner au stand de tir. Ça va faire mal.Hervé Mestron a étudié la musique à Lyon et au Canada. Depuis 1996, il publie des textes pour adultes et pour la jeunesse. Il a reçu le prix Place aux nouvelles pour l'excellent Cendres de Marbella (éditions Antidata). Il vit en banlieue parisienne.
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Cygne Noir. Se dit d'un phénomène imprévisible dont la survenue est considérée comme proche de l'impossible, mais qui survient un jour et change l'ordre des choses. Tous les cygnes sont blancs. Jusqu'au jour où l'on voit voler un cygne noir. Suzanne n'a pas de demi-mesure. À peine sortie de l'enfance, elle décide qu'elle parviendra au sommet. La politique sera son terrain de jeu. Suzanne, c'est un boulet de canon qui se lance dans la pente, une rage froide qui grossit à mesure qu'elle dévale, un feu intérieur que charpente l'orgueil et qu'alimente la ténacité. Et personne ne se mettra en travers de son chemin. On ne résiste pas à Suzanne. Fabuleux récit sur la conquête du pouvoir, Dominique Chevallier dresse un tableau satirique, savoureux, mais aiguisé, de la mécanique politique. L'auteur sait de quoi il parle. La cygne noire est son premier roman.
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Lorsque Carole se réveille ce matin-là, l'homme de sa vie, Fabien, est raide mort à ses côtés. Surprise au carré, il a laissé des instructions pour que son corps soit donné à la science. Le corps doit être livré à la médecine dans les 48h. Bouleversée, elle quitte aussitôt Bordeaux pour aller prendre l'air sur la côte basque où elle a une maison. Ce qu'elle ignore, c'est que la maison n'est pas vide.
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Une mère et son jeune garçon vivent en HLM dans une cité pouilleuse. Sans ressources mais obsédée par l'apparence et les vêtements, elle habille son fils avec sophistication, telle une star enfantine ou comme un acteur à sa disposition. Tout l'argent des allocations dispensé par la mairie est englouti dans des magasins de luxe. L'enfant est moqué par ses instituteurs et méprisé par les gamins du quartier. Jusqu'à ce qu'une assistante sociale impose le principe qui prévaut :les pauvres doivent ressembler à des pauvres. Les allocations de secours sont supprimées, et la mère perd pied, au bout du rouleau. On lui a volé son rêve.Au fond d'une cité crasseuse, une mère investit toutes les aides sociales qu'elle reçoit dans la garde-robe de son gamin, alors transformé en clown. Sans cesse menacés de folie, cernés par l'abîme de la misère d'un côté, par celui de l'apparence fantasque de l'autre, ils construisent ensemble un paradis artificiel.
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Gisèle, c'est une vie à l'abattoir, un pavillon modeste dans une bourgade des Côtes d'Armor, et une solitude épaisse comme la poix, maintenant qu'elle est veuve, sans nouvelles de son fils Jean-Marc, éloignée de son petit-fils. Son quotidien se remplit de courses au supermarché et des mots croisés de la gazette locale. Mais un jour, deux brutes sonnent à sa porte. Elles en ont après Jean-Marc et tentent de le loger. Et Gisèle devient sans le vouloir l'héroïne d'un roman noir où les flingues quittent les greniers pour les boîtes à gants.
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C'est une nouvelle fois dans le milieu de la batellerie, qu'il connaît parfaitement, que Dominique Delahaye plante le décor de son roman.
Fils de marinier, jeune voyou au grand coeur, Thomas perd toutes ses illusions pendant ses huit années passées sous les verrous. À sa sortie, il ne pourra s'accrocher à aucun des liens du passé : sa mère est placée en maison de retraite, Nacira, son amour de jeunesse est désormais mariée, la péniche de ses parents a été bradée à un cousin peu scrupuleux. Il ne lui reste plus qu'à récupérer le butin d'un larcin commis autrefois...
Dominique Delahaye, dans un style limpide, place l'humain au centre de son intrigue. Tout ce qui fait et détruit un être est présent : l'amitié, la haine, l'amour, la trahison, la violence. Difficile pour Thomas, fragile et sensible, d'envisager un futur, une existence normale.
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Dans ma boîte, je suis le meilleur, mais je sais aussi que je vais bientôt devoir prendre ma retraite. Et je veux laisser ma place à quelqu'un d'aussi bon que moi, un héritier, si tu veux. Il s'appelle Juan.
Ce boulot, c'est celui d'un tueur à gages, qui termine sa carrière après avoir gravi les échelons de la hiérarchie comme dans tout bonne multinationale qui se respecte. À Barcelone et Madrid, côté rue le jour, et côté bar la nuit, se croisent des prostituées, un flic sur le déclin, un candidat au suicide... Autant de personnages truculents qu'un tourbillon de péripéties précipite aussitôt dans des situations rocambolesques. Humour et dérision sont la marque de fabrique de Carlos Salem. Cette fois encore, l'écrivain argentin ébouriffe le polar d'une loufoquerie jubilatoire.
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4e de couvertureLa campagne a aussi ses marginaux. Raoul en est un. Autour de sa caravane,il stocke les monstres qu'il a chinés. Des tatouages lui couvrent le dos. Ilnourrit les rumeurs au troquet du village mais il s'en fiche. Il ne cherche pasle contact. En revanche, tout le monde sait où trouver Raoul, quand lesmédecins baissent les bras devant la maladie. Ou quand la petite Margauxdisparaît dans la nature.Jérémy Bouquin vit en Touraine. Il écrit des scenarios de bande dessinée,des romans pour adolescents, d'autres pour adultes. Ses histoires peuvent seteinter de fantastique et de pop culture. C'est toujours du noir.Un personnage fort, mystérieux, magnétique : Raoul incarne la figure du rebouteux, du guérisseur, quireste une forte réalité sociale en milieu rural en 2018. L'enfant du pays, qui ne « cadre pas » avec la cartepostale, est complexe, roublard, attachant, mais aussi envoûtant, notamment en raison d'un passé trouble dontpercent seulement quelques indices au gré de la narration.
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Sur sa péniche amarrée canal St Martin à Paris, Dolorès apprivoise sa récente solitude que rompt parfois le jeune Vincent, plombier au black qui vient faire de menus travaux avec bonne humeur. Elle s'investit auprès des migrants et prend sous son aile Nafy, qui a fui l'Afrique et la violence des hommes. Mais un autre migrant, Klinton, s'est aussi épris de la jeune femme, et bientôt, autour de la réfugiée, il n'y aura plus la place pour deux.