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Seuil
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Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n'est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
A l'âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l'abandonne à son tour.
La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.
Lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...
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« Grandir à deux donne confiance. On partage tout, sans craindre le manque. Quand l'un défaille, l'autre prend le relais. Quand le second se perd, le premier l'aide à se retrouver. Dans ce lit d'hôpital, seule désormais, j'en fais le décompte. À deux, fille et garçon, j'étais au complet. »
Camille Kouchner est docteure en droit, maîtresse de conférences à l'Université. Elle est l'autrice de La Familia grande, publié aux Éditions du Seuil en 2021. Immortels est son premier roman. -
« Aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde chance. »
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Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu'il deviendrait un artisan mondialement connu, qu'il voyagerait, qu'il ferait fortune, qu'il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l'aimerait.
Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n'a pu en réaliser aucun.
Il voulait fuir sa vie plus que tout mais personne ne lui avait appris à fuir et tout ce qu'il était, sa brutalité, son comportement avec les femmes et avec les autres, le condamnait ; il ne lui restait que les jeux de hasard et l'alcool pour oublier.
À trente-huit ans, après des années d'échecs et de dépression, il a été retrouvé mort sur le sol de son petit studio.
Ce livre est l'histoire d'un effondrement.
É. L.
Édouard Louis est écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres autobiographiques qui ont été traduits dans plus de trente langues.
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« Ce qui manque furieusement à notre époque, c'est un art de vivre avec les technologies. Une faculté d'accueil et de filtre, d'empuissantement choisi et de déconnexion assumée. Des pratiques qui nous ouvrent le monde chaque fois que l'addiction rôde, un rythme d'utilisation qui ne soit pas algorithmé, une écologie de l'attention qui nous décadre et une relation aux IA qui ne soit ni brute ni soumise. »
À San Francisco, au coeur de la Silicon Valley, Alain Damasio met à l'épreuve sa pensée technocritique, dans l'idée de changer d'axe et de regard. Il arpente « le centre du monde » et se laisse traverser par un réel qui le bouleverse.
Composé de sept chroniques littéraires et d'une nouvelle de science-fiction inédite, Vallée du silicium déploie un essai technopoétique troué par des visions qui entrelacent fascination, nostalgie et espoir. Du siège d'Apple aux quartiers dévastés par la drogue, de rencontres en portraits, l'auteur interroge tour à tour la prolifération des IA, l'art de coder et les métavers, les voitures autonomes ou l'avenir de nos corps, pour en dégager une lecture politique de l'époque et nous faire pressentir ces vies étranges qui nous attendent. -
La plus precieuse des marchandises : un conte
Jean-Claude Grumberg, Olivier Thircuir
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 10 Janvier 2019
- 9782021414196
Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons...
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.
J.-Cl. G.
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Élevé dans une famille ouvrière de Picardie, Eddy ne ressemble pas aux autres enfants. Sa manière de se tenir, son élocution, sa délicatesse lui valent de nombreuses humiliations et injures, tant par ses camarades de classe que par son père alcoolique et sa mère revêche. Lui-même finit par s'interroger sur cette homosexualité dont on le taxe avant même qu'il éprouve le moindre désir. Mais la véritable persécution ne vient-elle pas du conditionnement social ? Il parviendra à s'arracher à cette chape écrasante, qui donne au récit une allure zolienne, et à imposer sa personnalité en poursuivant des études de théâtre à Amiens, loin de l'enfer familial et villageois qu'il a connu. Ce texte, psychologiquement frappant, dresse un tableau saisissant d'un monde populaire brutal et sensiblement archaïque. Mais la finesse de l'auteur, par ailleurs sociologue, resitue dans un contexte social le drame familial qui aurait pu devenir une vraie tragédie individuelle. Comment échapper à la détermination ? Comment chaque être peut-il inventer sa liberté ?
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Quand la terre était plate
Jean-Claude Grumberg
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 3 Janvier 2025
- 9782021578706
« Je m'aperçois à quel point il est difficile de raconter une histoire vraie, surtout quand on ne la connaît pas. »
Comment écrire quand les protagonistes d'un récit ont disparu ? Jean-Claude Grumberg rassemble son absence de souvenirs, les rares histoires racontées par Suzanne, sa mère, et les récits parcellaires arrachés à Maxime, son frère aîné.
En revenant sur la vie de Suzanne, née à Paris en 1907 de parents originaires de Brody en Galicie (aujourd'hui en Ukraine), ce sont deux guerres mondiales et un siècle de soupçons, d'expulsions, d'exils et pogroms qu'il retrace, à sa manière si singulière, pointant l'absurdité sous l'horreur. C'est le portrait d'une femme qui élève seule ses deux fils lorsqu'elle comprend que leur père, Zacharie, ne reviendra pas d'« on ne sait où ».
Tout l'art de Jean-Claude Grumberg dans un récit bouleversant, aussi tendre que cruel. -
Depuis toujours nous aimons les dimanches
Lydie Salvayre
- Le Seuil
- Cadre Rouge
- 1 Mars 2024
- 9782021554557
« Depuis toujours nous aimons les dimanches.
Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l'horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.
Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.
Depuis toujours nous aimons faire niente,
ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. »
En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s'affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l'art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu'est la pensée. -
Une saga jubilatoire et réjouissante par l'auteur de l'inoubliable Monde selon Garp.
1941. À Aspen, Colorado, la jeune Rachel Brewster, dite « Little Ray », échoue aux épreuves de slalom mais réussit à tomber enceinte. De retour chez ses parents, elle devient monitrice de ski et élève son fils Adam dans un climat de tendre complicité. Ainsi débutent sept décennies d'une fresque débridée peuplée de personnages irrésistibles qui, dans la très conventionnelle Nouvelle-Angleterre, défient les conventions. Adulte, c'est à l'Hotel Jerome d'Aspen, hanté par de nombreux fantômes, qu'Adam tentera d'élucider les secrets bien gardés de son étonnante famille.
Paternité mystérieuse, mère « sans fil à la patte », transgressions en tous genres et sexe à tous les étages - sans oublier une savoureuse relecture de Moby-Dick : autant de thèmes où l'imagination vertigineuse et la truculence de John Irving font merveille, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure et celui d'une nouvelle génération de lecteur.
Après sept ans de silence, saluons le grand retour d'un romancier visionnaire qui prône depuis toujours la liberté de moeurs, la tolérance et l'amour inconditionnel. -
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s'étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.
Maintenant que l'absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu'il débarrasse l'appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s'adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d'Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l'histoire de son père et le sens de ses silences. -
L'impératif de dignité s'est imposé ces dernières années au coeur de nombreux mouvements (des Printemps arabes à Black Lives Matter) et débats de société (discriminations, travail, condition animale...). Mais simultanément les atteintes à la dignité se sont multipliées dans les institutions et les pratiques sociales (hôpitaux, EHPAD, prisons...). La promesse de dignité que la modernité annonçait semble ainsi avoir été trahie de façon répétée.
Face à cette menace d'un « devenir indigne » de nos sociétés, Cynthia Fleury pose les jalons d'une clinique de la dignité, pour établir un diagnostic philosophique et des solutions thérapeutiques au chevet des « vies indignes ». Convoquant aussi bien les écrits de James Baldwin, les théories du care ou les approches postcoloniales, cet essai invite à ne pas se résigner à l'inaction ou à la déploration. Il appelle à refonder le concept de dignité à partir de ses marges.
Passée au crible de la psychanalyse, de la littérature et des sciences sociales, l'exigence de dignité retrouve toute son actualité, et sa radicalité. Cette réflexion signe ainsi l'ouverture d'un nouvel agir politique, entièrement dédié à la reconquête d'une dignité en action à l'âge de l'anthropocène.
Cet essai est discuté et prolongé par une contribution inédite de Claire Hédon, Défenseure des droits, et par les regards de Benoît Berthelier, Benjamin Lévy et Catherine Tourette-Turgis. -
"Un romancier est un médecin qui ne s'occupe que des incurables." - S.T. GARP.
Et depuis quarante ans, "nous sommes tous des incurables" lecteurs de Garp.
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En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d'un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l'espoir d'une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d'humour british, la vie de cette femme issue d'une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s'est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d'entretenir un rapport complexe avec sa famille d'Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret - un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l'écriture et la vie, est aussi un geste d'amour bouleversant d'une fille envers sa mère.
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Le Baron perché.
Parce qu'on veut lui faire manger des escargots, le baron du Rondeau, un beau jour, vers 1770 (il a alors douze ans), monte dans les arbres et refuse d'en plus jamais descendre. On peut faire bien des choses dans les arbres : chasser, mais aussi recevoir Napoléon en grande pompe et même séduire une fantasque Marquise. On trouvera d'abord ici une sorte de " Robinson ligure ". Côme du Rondeau, c'est un homme selon la nature au sens où l'entendait Rousseau, en lutte avec la nature à la façon dont le montrait Defoe.
Et tout autour de Côme, branches et feuilles poussent, se divisent, se rejoignent. On découvrira en même temps une fantaisie sans cesse jaillissante. La conversion du brigand par la lecture de Clarisse Harlowe, les caprices de la Marquise, l'enlèvement par les Barbaresques de l'hydraulicien maho-métan... autant de pages où la cocasserie fait alliance avec la fraîcheur. Mais il ne faudra pas oublier de lire Le Baron perché pour ce qu'il est : un conte philosophique.
Calvino écrivit ces pages au moment où il vivait la crise de la gauche européenne : Côme reste présent à l'histoire, mais du haut des arbres, parce que, vraiment, c'est trop absurde, tout ce qui se passe en bas.
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Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l'attaque contre l'ennemi allemand. Les soldats s'élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d'Alfa, son ami d'enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s'enfuit. Lui, le paysan d'Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l'effroi. Au point d'effrayer ses camarades. Son évacuation à l'Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d'ultime et splendide résistance à la première boucherie de l'ère moderne.
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« La forêt est un écosystème. J'y coupe du bois, c'est mon métier. Mais qu'est-ce que la relation d'un petit humain à un écosystème, quand il s'y rend avec une tronçonneuse ? Comment dire la fluidité que l'on peut trouver dans les gestes, raconter les silhouettes des arbres qui dansent entre elles ? Comment parler de lumière et de mouvement immobile ? »
Fils d'agriculteurs, Mathias Bonneau a d'abord fui les paysages où il a grandi. Mais après des études d'architecture, il se plonge dans les forêts familiales et décide de devenir bûcheron. À partir du récit de ses douze premières saisons au bois, il livre dans ce texte puissant et sensible une réflexion sur le travail manuel et ce qu'il nomme le « virus de la forêt ».
Mathias Bonneau est bûcheron dans le Tarn. -
Tout commence le jour où Sophie Amundsen, une jeune fille de quinze ans, trouve dans sa boîte une lettre qui lui est adressée, et sur laquelle n'est inscrite qu'une seule phrase : «Qui es-tu ?». Une seconde enveloppe lui parvient, et à l'intérieur un nouveau petit mot : «d'où vient le monde ?». L'expéditeur de ces lettres reste un mystère, mais les questions posées intriguent Sophie. C'est le début d'une étrange correspondance qui va plonger la jeune fille en quête de réponses dans une longue visite des principales figures de la philosophie...
Ce roman initiatique a conquis des millions de lecteurs à travers le monde. Sans doute parce que Le monde de Sophie ne donne pas de réponses pré-fabriquées mais parce qu'il pose des questions, de vraies questions.
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« Sur le moment, elle reste perplexe, puis un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Elle connaît par coeur son chasseur d'astéroïdes. Ce point entouré de rouge, de sorte qu'il se détache un peu du fond sombre... Le voilà, le "cinquième diamant." »
Alors qu'un climat de guerre froide influence de nouveau la marche du monde, d'étranges lumières dans le ciel provoquent la mise en sommeil de missiles nucléaires russes. Armes nouvelles de l'adversaire ? Complotisme ? À la CIA comme à la Maison-Blanche, on s'inquiète, car on sait bien que l'armée américaine n'est pour rien dans ce qui a touché la base russe. Dans le même temps, Janet et Mike, un couple d'astrophysiciens américains spécialistes des exoplanètes, repèrent au cours d'une nuit d'observation un objet intersidéral entré dans le Système solaire, dont la nature exacte déclenche une vive polémique entre scientifiques.
À travers une enquête qui nous entraîne des confins de la Russie jusqu'à Washington, en passant par un palace des Alpes suisses, Éric Faye explore les mystères de l'Univers dans un roman qui emprunte aussi bien aux codes de l'espionnage qu'à l'actualité récente des dossiers déclassifiés par le Pentagone.
Éric Faye, ancien journaliste, est un auteur qui excelle dans tous les genres, romans, nouvelles, récits de voyages ou essais. Il a été lauréat du Grand Prix du roman de l'Académie française pour Nagasaki, traduit dans une vingtaine de langues. Le Cinquième Diamant est son treizième roman. -
Dans les années 1960, un jeune couple inuit, accompagné de ses chiens, les qimmiit, parcourt un territoire encore sauvage. Leur quotidien est fait de chasse, de pêche, de dangers et de moments de plénitude. Ils sont heureux et libres. Pendant ce temps, plus au sud, les autorités obligent les Inuit à se sédentariser.
Quelques décennies plus tard, Ève, une jeune avocate québécoise, est chargée de défendre un vieil Inuk accusé d'avoir assassiné
de paisibles retraités. Ève peine à comprendre cette folie meurtrière. Cela a-t-il un lien avec le fait que les victimes sont d'anciens policiers, autrefois en poste dans le Grand Nord ? Son enquête la mènera plus loin que tout ce qu'elle avait imaginé.
Roman vérité, Qimmik raconte l'histoire du peuple inuit et de son majestueux territoire, que les autorités ont voulu soumettre. À tout prix. -
« Je suis face à notre immeuble, assez loin dans le square, alors je le vois tout entier. J'adore ce bâtiment. (...) Je sais que c'est sa symétrie qui a plu à papa : deux appartements identiques à chacun des trois étages, un autre au rez-de-chaussée face à un vaste hall, haut de plafond mais austère, et la chambre de bonne tout en haut, au quatrième étage. La façade de brique, les balcons de pierre, les épais murs extérieurs donnent l'impression d'une forteresse susceptible de résister à tout ce qui vient du dehors, et d'une certaine façon, elle l'est. Le 33, place Brugmann est un monde en soi. »
Charlotte Sauvin, étudiante en art élevée par son père architecte, connaît tous les détails de l'immeuble et de ses habitants : les voix qui résonnent dans l'escalier de marbre ; le pas de son ami Julian Raphaël, le fils de la famille du marchand d'art, de l'autre côté du couloir ; le son du saxophone dont joue le jeune Dirk au premier ; ou encore les disputes du gardien et son épouse au rez-de-chaussée...
Puis les Raphaël disparaissent, laissant derrière eux tous leurs biens sauf leur inestimable collection d'art, qui s'est simplement évaporée.
Tout se fracture alors dans l'existence jusque-là paisible de cette petite communauté. Savoir à qui on peut faire confiance devient une question de vie ou de mort. -
Respire, c'est de l'iode ! (et autres évocations libres)
Anny Duperey
- Le Seuil
- 11 Avril 2025
- 9782021590463
À sa manière, irrévérencieuse et unique, Anny Duperey revient sur les petites phrases qui l'ont marquée au long de sa vie pour en explorer les multiples facettes, personnelles ou artistiques. Elle nous entraîne, à travers des anecdotes souvent hilarantes et parfois très émouvantes, dans les coulisses de tournages et sur les planches (avec Blier, Luchini,
Rochefort, Marielle...). On retrouve une femme dans sa vérité intime, évoquant son enfance, son rapport à la célébrité, ses rencontres amoureuses et son jardin secret de la Creuse, nous confiant aussi des échanges surprenants avec d'autres artistes (Barbara, Varda) autour de l'amour et du passage du temps. -
Au printemps 2024, je suis allée interviewer dix de mes proches au sujet du confinement de 2020. Une amie en Savoie, un copain écrivain à Paris, ma meilleure amie de passage à Lyon, ou encore mon filleul qui avait 14 ans à l'époque. À chacun, j'ai demandé : Que te rappelles-tu de ces cinquante-cinq jours ? Certains avaient oublié. Ou confondaient avec les mesures imposées après. Le confinement était souvent beaucoup plus doux dans leurs souvenirs que ce que j'avais pu noter à l'époque.
Par cette enquête intime, je voulais faire renaître une dernière fois ce désert blanc si inédit. Dire l'importance de l'amitié. Fixer le temps qui passe. Nous rappeler, sans savoir ce que demain nous réserve, que nous sommes des êtres sociaux, des êtres aimants.
S. D. -
Que peut littérature quand elle ne peut ?
Patrick Chamoiseau
- Le Seuil
- Libelle
- 7 Février 2025
- 9782021588927
Aujourd'hui, pour questionner les littératures dans leur rapport au monde, donc à chaque être vivant, il serait indécent de ne pas considérer toutes les oppressions : Palestiniens, Tibétains, Ouïghours, Rohingyas, Tutsis, Kurdes, Ukrainiens, Haïtiens, Syriens, peuples-nations effacés dans l'Outremer français... Je les vois et les nomme un à un au coeur en apparence bien impuissant de nos littératures !...