Véritable coup de poing, cet album met en scène un jeune esclave noir qui s'adresse à son maître en revendiquant son droit à une identité propre. Ce texte, criant la rage et le désespoir du héros, est magnifiquement servi par les puissantes illustrations, aux couleurs tour à tour sombres et vives, de l'auteur de Grand-père. Paru en 2007, cet album, inscrit sur la liste du Plan lecture du ministère de l'Education, était désormais épuisé. Quinze ans après, le voici de nouveau disponible, dans une nouvelle édition qui paraît à l'occasion, le 10 mai prochain, de la Journée commémorative organisée sous l'égide du Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE). Dans les écoles et collèges, mais aussi dans les bibliothèques, il suscitera le même intérêt auprès des jeunes lecteurs à partir de 9-10 ans.
Un livre indispensable pour parler aux enfants de fraternité et de liberté Je me souviens d'un pays qui a laissé entrer ma grandmère et mon grand-père. Je me souviens que mon père est né dans ce pays et qu'on lui a donné la nationalité, juste parce qu'il était né. Je me souviens de ce policier qui, un soir, a prévenu ma grand-mère de la grande ra?e du lendemain. Je me souviens de cette famille de paysans, dans la Sarthe, qui a caché mon père et son frère. Et les a sauvés. Je me souviens être né dans ce pays, m'y être marié, avoir des enfants. Je me souviens y être heureux.
À travers l'histoire de sa famille, arrivée en France il y a un siècle, Gilles Rapaport nous parle de ces femmes, hommes, anonymes, voisins, qui leur ont tendu la main et qui, sans le savoir, lui ont aussi permis d'être là. Un album à mettre entre toutes les mains.
Comment transmettre une mémoire qui n'est pas la nôtre, qui n'est pas seulement celle d'un homme, mais de millions d'êtres...
Après avoir illustré, avec puissance et sensibilité, plusieurs grands contes du répertoire, G. Rapaport s'essaye ici à un tout autre genre. En mettant en scène un jeune garçon fasciné par les exploits des stars du ballon rond, il narre l'une de ses journées. Entre fiction et réalité, l'imagination et le mimétisme se donnent ainsi rendez-vous, métamorphosant un quotidien plein de fougue et de drôlerie.
dimanche 31 octobre 1943.
pour la dernière fois de sa vie, young perez monte sur un ring. il fait nuit. il fait froid. au milieu de la grande place d'appel de buna. a auschwitz. young à 32 ans.
« La nuit, je vois les arbres, les maisons, le ciel, les étoiles, je vois les chiens, les chats, les chouettes.
Mais moi, personne ne me voit : je suis l'homme invisible. » Qui est cet homme ? Personne puisqu'il est invisible. Nous ne le voyons pas alors que nous le croisons chaque jour.
Gilles Rapaport écrit et met en images avec force et émotion le parcours chaotique d'un immigrant face à l'indifférence et à la violence du monde contemporain. Ce poème épuré et les illustrations fortes qui l'accompagnent en font un album poignant, d'une grande sensibilité.
Zigmund a ses parents et ses grands-parents en permanence sur le dos - enfin, plus précisément, sur la tête. Oui, au sens propre. Et ils ne se gênent pas pour commenter le moindre de ses faits et gestes.
D'un côté, il n'est jamais seul. D'un autre côté, il n'est jamais seul non plus.
Près du pôle Nord, dans un village inuit, un super-héros aide les personnes seules, garde les enfants, sauve les animaux... C'est Polarman. Il est super occupé, alors tomber amoureux ? Impossible, Polarman n'a vraiment pas le temps ! Jusqu'au jour où...
L'histoire exemplaire d'une mère juive et de sa famille pendant la guerre, victime et symbole de la barbarie nazie, comme tant d'autres.
La mémoire d'une époque qui ne peut être oubliée.
pleure pas papa moi aussi je t'aime.
pleure pas maman moi aussi je t'aime.
Chaque matin, Yaël s'éveille dans sa chambre et entame une discussion avec son doudou Docteur, un petit cochonnet qui n'a pas sa langue dans sa poche. Ce matin, Docteur fouille dans le cartable de Yaël. Les fournitures le fascinent : à quoi tout ça peut bien servir ? Et puis l'école, c'est pour quoi faire ? Et les doudous, d'abord, est-ce qu'ils peuvent y aller ? Mais s'ils n'y vont pas, est-ce que ça veut dire qu'ils sont bêtes ? Tant de questions...
Drôle et impertinent, Docteur est un incorrigible curieux, qui, avec espièglerie, interroge le monde autour de lui. Ce petit philosophe à la queue en tirebouchon aidera les enfants à devenir grands.
Le dialogue d'une fillette avec son doudou: humour et philosophie dans un album décapant, tout en bulles. Calvin et Hobbes pour les petits.
Chaque matin, une fillette s'éveille dans sa chambre et entame une discussion avec son doudou, un petit cochonnet qui n'a pas sa langue dans sa poche. Il est drôle et impertinent. Horripilant, parfois. Il a le don de toujours poser la question qui fâche: pourquoi les doudous ne grandissent pas ? est-ce qu'ils peuvent au moins épouser les petites filles ? et quand ils meurent, où vont-ils ? comment ça, à la poubelle ?
De fil en aiguille, dans un dialogue léger et parfois hilarant, des questions essentielles se posent. Doudou est un petit Socrate qui joue le rôle du philosophe, vient appuyer là où ça gratte pour mieux questionner les grands mystères du monde.
À la question que tous les enfants se posent, « Où il est, papa ? » (ou toute autre personne disparue), Serge Marquis répond « Il est dans l'Amour » : un amour riche de ces moments qui l'ont nourri, ces gestes, ces mots, ces souvenirs. C'est simple, beau et infiniment consolatoire.
Voici un texte d'une intense émotion qui touche le coeur des lecteurs de tous âges et propose un réconfort universel. Gilles Rapaport traduit avec beaucoup de pudeur et d'expressivité cette réponse lumineuse.
Une proposition essentielle pour surmonter le chagrin.
Un ouvrage précieux.
Pensées avec drôlerie et à 6 mains (une auteur, un illustrateur, et une enseignante) voici, histoire que les choses soient dites une bonne fois pour toutes, des règles à faire lire et à répéter à tous les écoliers, petits et grands !
Extrait :
- Je me mets en rang quand j'entends la sonnerie. Pas en tas, en rang.
- Je ne joue pas à Tarzan avec les porte-manteaux. Surtout quand je m'appelle Jeanne.
- Je n'oublie jamais, quand je galope dans la cour de récréation, qu'il y a des murs, des gens, parfois des arbres aussi.
- Je ne joue pas avec la nourriture à la cantine. La bataille des petits pois n'est pas une bataille célèbre.
- Je m'excuse quand j'arrive en retard à l'école, même si c'est presque toujours la faute de mes parents.
À bon entendeur...
Gilles Rapaport a suivi les cours de l'Union Centrale des Arts Décoratifs. Il travaille dans la presse (Le Monde, Libération, Marianne, Lire.), l'édition et la communication depuis plus de vingt ans. D'un trait rond, malicieux, tendre et très fort à la fois, il a illustré une quinzaine d'albums destinés à la jeunesse, publiés chez Circonflexe, Mila, L'École des loisirs, Albin Michel, Nathan, et Sarbacane. Au Seuil jeunesse : Le Gros Ralbum de tous les y en a marre (2013), Il y a des règles ( 2014) , et Mon grand-Père (2014).
Il vit à Paris.
Ecrites avec drôlerie (et une pointe d'agacement), illustrées avec humour (et une pointe d'énervement), voici, histoire que les choses soient dites une bonne fois pour toutes, une somme de règles à mettre entre toutes les petites mains !
Extrait :
- Je dis " bonjour ! " le matin. Ça fait toujours plaisir.
- Je ne dis pas " j'ai pas trouvé " quand j'ai pas cherché.
- Je ne me précipite pas aux toilettes quand je dois débarrasser la table.
- Je ne joue pas avec les allumettes, les briquets, le gaz, les silex. Maman n'est pas pompier.
- Je ne demande pas à papa la permission quand maman a déjà dit " NON ! " même si je sais qu'il va dire oui.
- La trottinette, c'est dehors ! Le ballon, c'est dehors ! Les bulles, c'est dehors ! Les patins à roulette, c'est dehors ! Les pistolets à eau, c'est dehors ! Sauf quand il pleut.
À bon entendeur...