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Folio
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Lorsque sa mère meurt en couches, le petit Olivier est confié à l'hospice où, sous couvert de philanthropie, il est exploité et affamé. Chassé de l'institution pour avoir réclamé un deuxième bol de gruau, le malheureux orphelin connaît les infortunes de la vertu et les initiations au vice, qui le plongeront dans les bas-fonds criminels d'un Londres de mauvais rêve. C'est dans cet inquiétant cloaque, découvert à hauteur d'enfant, qu'Olivier fraie son parcours initiatique aux côtés de brigands et de voleurs. Critique sociale acérée de l'exploitation des classes ouvrières et de l'hypocrisie des institutions, Les Aventures d'Olivier Twist (1838) est aussi une formidable machine romanesque qui mêle au récit sentimental anglais l'héritage gothique, renouvelés par l'humour de Dickens et le rythme enlevé du feuilleton.
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Roman de l'enfance et de l'adolescence, histoire d'une éducation, aventure psychologique et morale de portée universelle, Les Grandes Espérances, avant-dernière oeuvre achevée de Dickens, surprend par sa fraîcheur, le renouvellement constant de l'invention, le comique. Le héros-narrateur, Pip, passe de l'enfance dans un village, où il est apprenti-forgeron, à une adolescence fastueuse et dissipée à Londres. Les moments pathétiques alternent avec les instants cocasses. L'histoire du forçat enrichi et condamné à mort est digne de Victor Hugo. La présence des rêves, ou de certaines scènes fantastiques, comme la vue soudaine des gibets à l'entrée de la ville, donne au roman sa dimension poétique.
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Le jeune David, après une petite enfance heureuse auprès de sa mère et de la brave Peggotty, sa gouvernante, voit son paradis s'écrouler lorsque sa mère se remarie.
Brimé, envoyé en pension, employé dans un entrepôt londonien, confronté à des épreuves peu faites pour un enfant, mais aidé par quantité de personnages bienveillants et pittoresques, il apprend peu à peu à devenir "le héros de sa propre vie". Plus que d'un roman d'apprentissage, toutefois, il s'agit ici d'un " poème de la mémoire" : tout le roman est un vaste coup d'oeil en arrière ; la narration se modèle au rythme des souvenirs, l'identité du héros se construit dans le rappel des épisodes heureux de son enfance.
Partagé entre une veine comique hyperimaginative et débridée et un courant plus sentimental et nostalgique, ce roman foisonnant, tout empreint d'humanité, sans doute largement autobiographique, enthousiasma Tolstoï comme Henry James ou Kafka. Le lecteur d'aujourd'hui y prendra à son tour un plaisir immense.
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Un vieux misanthrope meurt après avoir fait fortune dans l'exploitation des décharges de Londres. L'héritage doit revenir à son fils, John Harmon, parti pour l'étranger quelques années auparavant. Mais voilà que l'on retrouve ses papiers d'identité sur un corps repêché dans la Tamise. La fortune échoit aux Boffin, fidèles domestiques du vieil avare, bientôt entourés d'une foule de charognards. Un jeune homme se présente alors, proposant de devenir leur secrétaire particulier.Dernier roman achevé de Dickens, L'Ami commun réunit toutes les facettes de son oeuvre, mais durcit encore davantage sa charge contre la société industrielle:puisque c'est de l'ordure que vient l'or, la corruption des valeurs est bien inhérente au système.Au coeur du roman, la Tamise, qui charrie les cadavres entre les monticules d'ordures, déroule sous la brume sa sinueuse intrigue.
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Dans ces cinq contes, Dickens célèbre l'esprit de Noël, le partage et la charité, et dénonce l'injustice sociale qui exclut les pauvres de cette fête. C'est un portrait truculent de la vie quotidienne et une condamnation sans appel de l'exploitation et de la misère. Ce message social, Dickens nous le donne en douceur, par le détour du conte et du fantastique. Comme l'écrit Dominique Barbéris, «ces contes nous rendent un peu d'enfance à l'état pur, dans la vigueur native des sentiments : l'indignation et la pitié, le rire, la peur. Ils nous redonnent le bonheur oublié de nos premières lectures, ces lectures d'adhésion sans distance critique, sans réserve, non pas sceptiques et endurcies, mais merveilleusement sensibles et "crédules"».
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Il est difficile de résumer un roman de mille pages qui, sur fond d'un interminable procès, brasse des centaines de personnages, un panorama d'un Londres foisonnant, riche et misérable, et tout un système idéologique. L'histoire est en outre racontée par deux personnages différents, de manière très moderne. La structure démoniaque du procès « Jarndyce contre Jarndyce » sera conjurée, non par l'achèvement final et absurde du procès, mais par la bonté d'un homme, celui qui a précisément le malheur de porter ce nom maudit, et dont la vie aura été vouée à en amender inlassablement les effets destructeurs.
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Un chant de Noël
Charles Dickens, M. De Goy, Mlle. De Saint Romain
- Folio
- Folioplus
- 8 Septembre 2011
- 9782070442515
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points:- Vie littéraire:Le roman victorien - L'écrivain à sa table de travail:L'art de la communication - Groupement de textes thématique:Histoires de fantômes - Groupement de textes stylistique:Les adresses au lecteur - Chronologie:Charles Dickens et son temps - Fiche:Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de collège.
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Un conte de deux villes est le seul roman historique, au sens plein du terme, que Dickens ait jamais écrit. La Révolution française, saisie dans ses motivations profondes et suivie dans son déchaînement populaire, est le sujet même de l'ouvrage, avec une intrigue admirablement construite. L'histoire se passe à Londres et à Paris, où Dickens s'était beaucoup promené, en particulier dans le quartier de la Bastille, avant d'écrire ce roman superbe et sanglant sur la tourmente révolutionnaire.
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Le roman le plus engagé de Dickens. Les Temps difficiles, ce sont les débuts de la révolution industrielle qui transforme l'aimable campagne anglaise en un pandémonium d'usines, de canaux, d'installations minières, de fabriques, d'entrepôts, de banlieues misérables où vit à la limite de la survie le prolétariat le plus exploité qui sans doute fût jamais. Sous un ciel de suie, Coketown, la ville du charbon (Manchester en réalité), est d'autant plus l'image de l'enfer que la classe ouvrière n'y est pas encore organisée et qu'elle apparaît ainsi comme la victime toute désignée de politiciens sans scrupules et d'une bourgeoisie, parfois compatissante et troublée dans son confort moral, mais toujours persuadée de la divinité de ses droits. Le roman de Dickens correspond point pour point à l'analyse qu'en ces mêmes années et dans cette même Angleterre, Fr. Engels entreprenait de la naissance du capitalisme moderne.
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Écrites entre 1840 et 1866, souvent pour Noël, ces dix histoires allient le bizarre, le grotesque et la fantaisie. Dix contes dans lesquels le narrateur se fait le relais d'une anecdote, tragique ou comique, qui lui a été confiée, ou retranscrit des confessions inquiétantes, d'hommes hantés par des visions, des esprits, par leur passé ou leurs fautes. L'inspiration gothique et fantastique - celle des maisons hantées des romans à sensation - rejoint la veine ludique et la verve du pasticheur. Dickens traite ses fantômes avec un entrain et une délectation qui nous les rendent réjouissants, et démontre une fois encore ses talents d'illusionniste.
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À lire au crépuscule et autres histoires de fantômes
Charles Dickens
- Folio
- Folio 2 Euros
- 1 Mars 2018
- 9782072769252
«J'ai toujours été frappé de constater à quel point le courage fait défaut, y compris aux gens les plus intelligents ou les plus cultivés, lorsqu'il s'agit de se confier sur des expériences psychiques liées au surnaturel. Presque tous craignent de s'exposer aux soupçons ou aux rires si jamais ils se hasardaient à raconter une expérience de ce type, qui n'éveille ni parallèle ni écho dans la vie psychique de leur interlocuteur. Un voyageur honnête qui aurait vu quelque créature fantastique du genre des serpents de mer n'aurait aucune réticence à l'évoquer ; mais ce même voyageur, eût-il ressenti un pressentiment, un instinct, un rêve, une divagation étranges, ou ce que l'on nomme vision, ou encore toute autre impression psychique paranormale, hésiterait longtemps avant de l'avouer.» Une jeune mariée disparaît mystérieusement, un esprit frappeur s'amuse dans le ventre de sa victime, un homme assassiné assiste au procès de son meurtrier... Quatre nouvelles grinçantes où Dickens mêle habilement angoisse et insolite, non sans une touche de malice.
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Un chant de Noël (A Christmas Carol)
Charles Dickens
- Folio
- Folio Bilingue
- 24 Septembre 1997
- 9782070403400
Qui n'a jamais rêvé d'être invisible pour assister à des scènes sans y être convié et entendre ce que les autres disent de lui ? Grâce aux Fantômes de Noël, le vieil Ebenezer Scrooge, avare et aigri, vit cette expérience unique et troublante. C'est à la part enfantine du coeur de chacun que Dickens adresse ce conte merveilleux qui célèbre la fête et l'esprit charitable de Noël, l'histoire d'une rédemption.
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Un inconnu - sa malle de voyage indique «Barbox Frères» - descend sur un coup de tête du train à 3 heures du matin sur le quai de Mugby, noeud ferroviaire au sud de Birmingham. Ayant fait la connaissance de M. Lalampe, préposé à la signalisation, et de sa fille Phébé, il s'arrête quelques jours dans cette petite ville pour faire le point sur sa vie et décider d'un nouveau chemin qui le rendra enfin heureux. Quelle meilleure idée que d'essayer chacune des sept destinations qui partent de l'Embranchement de Mugby ? Et si le bonheur se trouvait justement là, au carrefour des voies de chemins de fer ? Un conte malicieux sur la recherche du bonheur et la destinée.