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Retrouvez à la librairie (et ici) tous nos coups de coeur de la rentrée
Au coeur de l'hiver 1963, la poétesse Sylvia Plath, trente ans à peine, se suicide.
Mère assignée au foyer, artiste reléguée dans l'ombre par un mari qui prenait toute la lumière, amoureuse trahie et abandonnée, Sylvia Plath est le reflet de tant de femmes empêchées par le monde des hommes. Ça, c'est la réalité.
Et si Sylvia Plath ne s'était pas donné la mort ? Coline Pierré réinvente le destin de cette icône féministe, elle l'imagine s'émanciper et se libérer du joug masculin. Dans l'Angleterre des Swinging Sixties, électrisée par les Beatles et la culture pop émergente, son héroïne goûte avec la même intensité l'écriture, la maternité, le bonheur et le succès. Elle veut tout ; elle peut tout.
Ce roman optimiste et jubilatoire répare une injustice. Il fait renaître une femme unique telle qu'elle aurait pu vivre.
Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d'autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial. Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. Déchiré entre l'amour maternel et sa famille d'adoption, quel chemin choisira-t-il ?
S'inspirant de faits historiques, Viola Ardone livre le récit d'un amour manqué entre un fils et sa mère. Immense succès en Italie et traduit dans de nombreux pays, ce roman remarquable révèle une autrice d'exception.
Acre, quartier juif, 1078. Avner, quatorze ans, pêche avec son père. À l'occasion d'une livraison à un monastère, son regard tombe sur une icône. C'est l'éblouissement. Bien qu'il n'ait pas la foi, le jeune homme se fait baptiser, quitte les siens, et deviendra l'un des plus grands iconographes de Palestine.
Peu à peu, Avner s'affranchit des canons rigides de l'Église et reproduit des visages de gens ordinaires, cherchant dans chaque être sa part de divin. C'est un triomphe, c'est un scandale. Il est chassé, son oeuvre est brûlée. Quel sera le destin d'un homme qui a osé défier l'ordre établi ?
Cela fait des décennies que la Sardaigne est le théâtre de meurtres rituels sauvages.
Les victimes, des jeunes femmes, n'ont jamais été identifiées. Lorsque les inspectrices Mara Rais et Eva Croce se trouvent mutées au département des «crimes non élucidés» de la police de Cagliari, l'ombre des disparues s'immisce dans leur quotidien. Bientôt, un nouveau corps est découvert. Eva et Mara vont de révélations en fausses pistes, tandis que, dans les montagnes de Barbagia, une étrange famille de paysans semble détenir la clé de l'énigme.
Cela fait vingt-quatre ans que Katharina Haugen a disparu. Depuis, Wisting explore obstinément les archives de ce dossier non élucidé. Et personne n'a jamais pu déchiffrer ce qu'on appelle le code de Katharina : des chiffres, des lignes et une croix que la jeune femme avait griffonnés sur une feuille trouvée dans sa cuisine. L'ouverture d'une seconde enquête sur son mari, Martin, suspecté d'avoir jadis participé à un enlèvement, fait surgir de nouvelles pistes. Mais Wisting sera-t-il capable d'arracher des aveux à un homme qui est depuis devenu son ami ?
Grâce à de multiples sources, Chloé Cruchaudet tisse le portrait dévoué et passionné de Céleste Albaret, gouvernante et parfois secrétaire de Marcel Proust jusqu'à sa mort, en 1922. Elle révèle leur lien, l'écrivain sous toutes ses aspérités, l'atmosphère d'une époque et les dessous de la construction d'une fiction. Monde réel et monde fantomatique s'entremêlent pour nourrir ce sublime diptyque.
Le blizzard fait rage en Alaska.
Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n'aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l'enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s'engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.
Avec ce huis clos en pleine nature, Marie Vingtras, d'une écriture incisive, s'attache à l'intimité de ses personnages et, tout en finesse, révèle les tourments de leur âme.
Nous sommes en France, l'eau est montée et il n'y aura pas de décrue. Face à ce nouveau phénomène, beaucoup de populations sont déplacées et survivent comme elles peuvent sur les terres émergées ou apprennent « à flotter ». Les grandes villes, comme les grands pôles industriels, sont, quant à eux, systématiquement entourés de digues et soumis à des normes sanitaires.
Face à l'insalubrité potentielle de ces modes de vie « hors des digues » et au danger qu'ils représentent, les autorités invitent ces populations à venir rejoindre au plus vite les centres d'hébergement d'urgence construits à la chaîne, sous peine de perdre certains de leurs droits citoyens.
Une famille, qui a vu son habitat noyé par la montée des eaux, refuse d'obéir à l'injonction gouvernementale. Ils vivent sur une maison flottante. Jeanne, la mère, préfère cette liberté. Jeanne a deux fils, Hans et Groza, et un chien médium. Groza, un ancien CRS, traumatisé par son passé, ne parle plus que par onomatopées et a développé l'étrange manie de vouloir régler tous les problèmes. Hans vit une séparation douloureuse avec la mère de sa fille Vinee. Ils cherchent un lieu émergé où ils pourront vivre en paix, et sont prêts à lutter contre la nature déchaînée mais aussi contre les hommes, capables des pires bassesses pour survivre à ce monde en mutation.
Un récit d'anticipation aux préoccupations très actuelles et personnelles, dont les deux tomes nous mènent dans des Pays de la Loire noyés par la montée des eaux.
Duchess a 13 ans, pas de père, et une mère à la dérive. Dans les rues de Cape Haven, petite ville côtière de Californie, elle ne souffre ni pitié ni compromis. Face à un monde d'adultes défaillants, elle relève la tête et fait front, tout en veillant sur son petit frère, Robin. Mais Vincent King, le responsable du naufrage de sa mère, vient de sortir de prison. Et son retour à Cape Haven ravive les tumultes du passé. Quand cette menace se précise, Duchess n'a plus le choix : il va lui falloir engager la lutte pour sauver ce qui peut l'être, et protéger les siens.
Attention, coup de coeur ! On n'avait pas rencontré d'héroïne aussi farouche et attachante depuis Scout dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, le chef-d'oeuvre de Harper Lee. Sous une carapace d'impertinence et de rébellion, Duchess est de ces personnages dont la présence lumineuse et l'énergie désespérée donnent au récit la force des grands romans qui vous marquent à jamais.
Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l'Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l'implacable crue de la rivière Blackwater.
Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s'apprêtent à se relever... mais c'est sans compter l'arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d'une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.
Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l'amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), ¬co-créateur des mythiques Beetlejuice et L'Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d'une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi ¬addictive qu'une série Netflix, baignée d'une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.
Découvrez le premier épisode de Blackwater, une saga matriarcale avec une touche de surnaturel et un soupçon d'horreur.
Un homme se retrouve dans une église, quelque part dans les fjords de l'ouest, sans savoir comment il est arrivé là, ni pourquoi. C'est comme s'il avait perdu tous ses repères. Quand il découvre l'inscription « Ton absence n'est que ténèbres » sur une tombe du cimetière du village, une femme se présentant comme la fille de la défunte lui propose de l'amener chez sa soeur qui tient le seul hôtel des environs. L'homme se rend alors compte qu'il n'est pas simplement perdu, mais amnésique : tout le monde semble le connaître, mais lui n'a aucune souvenir ni de Soley, la propriétaire de l'hôtel, ni de sa soeur Runa, ou encore d'Aldis, leur mère tant regrettée. Petit à petit, se déploient alors différents récits, comme pour lui rendre la mémoire perdue, en le plongeant dans la grande histoire de cette famille, du milieu du 19ème siècle jusqu'en 2020. Aldis, une fille de la ville revenue dans les fjords pour y avoir croisé le regard bleu d'Haraldur ; Pétur, un pasteur marié, écrivant des lettres au poète Hölderlin et amoureux d'une inconnue ; Asi, dont la vie est régie par un appétit sexuel indomptable ; Svana, qui doit abandonner son fils si elle veut sauver son mariage ; Jon, un père de famille aimant mais incapable de résister à l'alcool ; Pall et Elias qui n'ont pas le courage de vivre leur histoire d'amour au grand jour ; Eirikur, un musicien que même sa réussite ne sauve pas de la tristesse - voici quelques-uns des personnages qui traversent cette saga familiale hors normes. Les actes manqués, les fragilités et les renoncements dominent la vie de ces femmes et hommes autant que la quête du bonheur. Tous se retrouvent confrontés à la question de savoir comment aimer, et tous doivent faire des choix difficiles.
Ton absence n'est que ténèbres frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins - tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jón Kalman Stefánsson. Les récits s'enchâssent les uns dans les autres, se perdent, se croisent ou se répondent, puis finissent par former une mosaïque romanesque extraordinaire, comme si l'auteur islandais avait voulu reconstituer la mémoire perdue non pas d'un personnage mais de l'humanité tout entière. Le résultat est d'une intensité incandescente.
Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d'Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite, ils connaissent ensemble leur premier amour. Un an plus tard, alors que Marianne s'épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s'acclimate mal à la vie universitaire. Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer.
Un roman magistral sur la jeunesse, l'amitié, le sexe, et cette génération qui n'a plus le droit de rêver, mais qui s'entête à espérer.
Cornouailles, 1947. Comme tous les étés, le révérend Seddon rend visite au père Bott. Hélas, son ami n'a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre : l'hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents...
Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers : une aristocrate égoïste, une écrivaine bohème et son chauffeur-secrétaire, un couple endeuillé, une veuve et ses trois fillettes miséreuses, un chanoine acariâtre et sa fille apeurée... Le temps d'une semaine au bord de la mer dans l'Angleterre de l'après-guerre, alors que les clans se forment et que les pires secrets sont révélés, les fissures de la falaise ne cessent de s'élargir...
Auteure talentueuse et espiègle, Margaret Kennedy pousse à leur comble les travers de ses personnages dans une fable pleine d'esprit et de sagesse.
Ce Festin est un régal !